séance / 2

séminaire de recherche ville informée – forme de ville

lundi 23 février 2015 de 17h à 20h

2. La production des données, leur acquisition, transformation, interprétation, traçabilité

Intervenants :
. Jérôme Denis, sociologue Maitre de conférence sociologie Telecom Paris-tech,
. Olivier Scheffer, directeur département recherche agence XTU,
. Chloé Adelheim, élève Ensci/les ateliers studio de création phénOrama.

ECOUTER LE SEMINAIRE

Façonner les données de la ville de Jérôme Denis

Depuis quelques années les données ont pris une place considérable dans les médias et dans la presse spécialisée, présentées à la fois comme ressources quasi naturelles dont il faudrait exploiter les gisements et comme instruments de profondes transformations politiques, scientifiques et économiques. Toutefois, dans les discours qui constatent cette « révolution des données », ce sont surtout leurs usages et de leurs potentialités qui sont mis en avant et interrogés, beaucoup plus rarement les conditions concrètes de leur production et de leur circulation. C’est ce versant des données de la ville que je propose d’explorer dans cette présentation.
Je reviendrai d’abord sur ce que les science and technology studies nous ont appris à propos des données scientifiques pour rappeler que les données ne sont ni fluides par « nature » ni pré-interprétatives : leur circulation provoque des frictions, et elles sont toujours ancrées dans des problématiques spécifiques, calibrées, déjà orientées. Leur partage et leur diffusion ne sont donc jamais des opérations complètement transparentes. Je présenterai ensuite deux enquêtes récentes pour montrer les enjeux de la production même des données et souligner l’intérêt que représente cette étape qui reste largement méconnue. Et si, plutôt que se limiter à imaginer des usages innovants des données, les innovateurs s’invitaient dans les processus de leur co-production ?

A propos de Jérôme Denis :   telecom-paristech.fr  et  scriptopolis

L’activation des données urbaines et environnementales au service de formes
urbaines contextuelles et performancielles de Olivier Scheffer

Les formes des bâtiments résultent de multiples contraintes culturelles, réglementaires, économiques et programmatiques – voire de plus en plus environnementales – dont l’architecte doit assurer la synthèse créative. Selon la logique dominante, elle pourra aboutir à des bâtiments contextuels – ou non, du style international de bureaux à l’ovni de l’architecte star.
La convergence du BIM (Building Information Model/Management), bientôt obligatoire en France et déjà dans certains pays comme la Corée, de la CAO paramétrique, héritée de l’industrie aéronautique, et des solutions d’optimisation multi-objectifs / multi-critères, laisse entrevoir aujourd’hui des processus d’exploration de formes hyper-contextuelles et performancielles, que j’illustrerai par un cas expérimental concret. (lire mémoire post-diplôme Création et Technologie Contemporaine /Ensci-Les ateliers)
A propos d’Olivier Scheffer : agence d’architecture xtu et lecourrierdelarchitecte.com

Beautiful Oslo de Chloé Adelheim

La méthodologie de recherche mise en place dans le studio de création phénOrama m’a donné envie de me pencher sur la ville d’Oslo. Cette ville intrigue ou fascine par son avancée sociale et écologique. Elle a la bonne réputation des villes scandinaves.
Les chiffres et statistiques collectés m’ont confirmé ce ressenti. Première ville verte d’europe en ce qui concerne les émissions de CO2, parmi les premières villes à avoir accordé le droit de vote aux femmes,… La ville s’impose en modèle sur bien des aspects. Les images de la ville, capturées cet été lors de mon premier séjour à Oslo, sont données à voir à travers le filtre de ces statistiques idéales. Partant de cette collecte statistique et iconographique, je me suis demandée quel pourrait être l’Oslo de demain, dans le meilleur des scénarii. Me jouant du fantasme scandinave, j’ai posé la question à des norvégiens:

Comment serait Oslo dans un futur idéal ? Et si la ville devenait le champ d’expérimentation, la concrétisation d’une utopie sociale et écologique… Les portraits sont ceux des norvégiens qui ont témoigné. Le pouvoir déréalisant de la peinture donne à voir une certaine image de la vie à la norvégienne. Avec les broderies, j’ai voulu capter l’essence de ces témoignages en projetant sur des images de la ville d’aujourd’hui leur vision fantasmée de la ville de demain. »
chloe adelheime phenOrama

 

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