Borne Muséographique, Cimetière du Montparnasse I Observation 4 I 11.04.12

Le mercredi 11 avril, dernière étude de la borne muséographique. Nous observons à nouveau les deux dispositifs en parallèle. Nous aurons diverses discussions avec des usagers ainsi qu’avec le gardien. C’est aussi l’occasion de faire le tour du cimetière pour déceler plus finement ses usages. Nous analyserons les différents panneau d’information et leur localisation.

 

 

 

 

 

 

Date :11.04.12
Heure : 10h00
Temps : Ensolleillé
Luminosité : Changeante
Etat d’esprit : Le cimetière prend un autre aspect avec un temps comme celui-ci.

Cette dernière étude nous aura permis de mieux situer le contexte, d’échanger à nouveau avec l’agent d’accueil, son opinion sur la borne mais aussi plus largement sur le cimetière et son public. Il y a beaucoup d’étrangers, notamment des Hispaniques. Le contenu historique de ce lieu est fort riche et intéressant.
En discutant nous mettons en avant le fait que le plan papier reste tout de même l’objet informatif le plus adapté puisque nous pouvons le consulter tout au long de la visite.
Aujourd’hui les gens observés ne se dirigent toujours pas vers la borne multimédia mais directement devant le panneau imprimé. En interrogeant une dame elle nous dit :

« Vous connaissez l’effort du consommateur ? Il faut qu’il y en ait le moins possible. Et là j’ai juste à lever la tête et à lire, avec cette borne je suis sûr qu’il faut manipuler et connaître le fonctionnement. »

Nous faisons aussi le tour du cimetière pour recenser les autres panneaux imprimés, similaires à celui de l’entrée principale mais moins bien entretenus et moins visibles, les emplacements sont à revoir pour certains. Lorsque l’on pénètre dans le cimetière certains de ces panneaux semblent mal orientés et cachent certaines pierres tombales.
Pour se rendre compte de l’attractivité du lieu, nous passons devant les tombes les plus visitées, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, Serge Gainsbourg, Charles Baudelaire…
Les gens laissent des tickets de métro avec un petit cailloux. Il semble y avoir tout un rituel, une commémoration, un lieu de pèlerinage.
Pour comprendre ce lieu, il faut comprendre ce qui s’y joue…

Ce contenu a été publié dans 01_OBSERVATIONS DE TERRAIN, Borne Muséographique (75014) par Arnaud Wink. Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Arnaud Wink

-- Arnaud Wink Après un Diplôme Supérieur en Arts Appliqués à Strasbourg, j'intègre l'ENSCI-Les Ateliers en septembre 2011. M'intéressant à l'innovation sociales et à la co-conception, ce cours d'anthropologie me permet d'avoir un regard plus fin, plus analytique mais aussi plus globale sur l'objet et son interaction au public. L'observation permet aussi de déceler des usages et des besoins qui ne peuvent apparaître que dans l'action, sur le terrain. Dans cette dynamique le designer se doit de concevoir des objets, avant tout pour l'humain.

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