Totem Digital, rue de Rivoli | Brève étude comparative | Observation 1 | 11.04.12

Nous sommes le 11 avril, un mercredi matin, Olga arrive en métro, j’arrive en vélo. C’est notre première rencontre avec le dispositif « Totem digital » situé au croisement de la rue de Rivoli et de la rue Saint Denis. Olga se concentre sur le contenu graphique alors qu’Arnaud essaye de décrypter le contexte sonore et visuel dans lequel est implanté l’objet et avec lequel il doit dialoguer.

 

 

Date : 11.04.12
Heure : 11:56
Temps : Percée de soleil à travers de gros cumulus
Luminosité : Changeante
Etat d’esprit : Bof, le lieu est moyennement plaisant

Contexte : Notre système sémiotique explose, visuellement, les sons sont multiples et dérangeants, odeur de pollution
Visuel : Architecture Hausmanienne, enseignes, panneaux de signalisation et d’indication, il y a une surcharge d’information dans un cadre restreint
Mouvements incessants, piétons, voitures, vélos, scooters….

En arrivant j’ai posé mon vélo sous le panneau mais je ne l’ai pas vu, il est très en hauteur.
On a du mal à se concentrer et s’arrêter, c’est un lieu de fort passage.
Bruits de bus, marteaux picqueurs, motos, portières, des gens qui parlent Allemand, bruits de talons, un bus qui freine.
Un enfant saute, une poussette, les pieds qui traînent.
Il y a différents niveaux sonores si l’on se concentre essentiellement sur notre ouïe.
Un homme pousse un diable, cela fait un bruit assourdissant quant il descend le trottoir.
Bruit de talons, un scooter, les gens qui traversent, une poussette, un klaxon bref, une voiture qui passe à ma droite.
Un bus accélère, change de rapport.

Ca se calme un peu…

Et c’est repartit, feu vert pour la rue de Rivoli.
Un vélib’ puis un autre…
Le temps se couvre, la trotinette sur les pavés fait un bruit métallique et sautillant.
Les gens traînent les pieds et flânent, on entend le bruit du caoutchouc frottant le bitume.
Les sons des roulettes d’une poussette nous suggère sa matérialité, c’est un plastique de mauvaise qualité.
Il y a du vent, les pages de mon carnet s’envolent, le bruit du papier est affolant.
Un gros camion-grue, accélération de voiture.
Les phrases des passants sont imperceptibles.
Bourasque de vent, il commence à faire plus frais.
J’ai des difficultés à écrire…

Klaxon bref, c’est vert et c’est repartit.
Scooter, bus 72, l’arrêt n’est pas loin, sur la droite.
Taxi, taxi, taxi…
Une nuée de scooters, une poussette.
Le vent est frais et soutenu.
Un vélib’, puis un autre.
Des talons, une moto, un scooter roule sur le trottoir, puis le bruit du froissement d’un sachet plastique, c’est un lieu  d’achat et de commerce.
Quant les bus freinent c’est un bruit strident et aïgu.
Ca klaxonne longuement, à répétition.
Les gens s’arrêtent au feu.
Bruit d’un pavé désolidarisé.
Encore un bus.
Les talons d’une femme, ça klaxonne à nouveau.
Fort et à répétition.
Les gens traversent, aller-retour incessants.
Une femme parle fort dans son téléphone, le bruit de la chaîne d’un vélo,
Passages de piétons, dans un sens puis dans l’autre et rebelote.
Accélération d’un bus, d’un scooter, un vélo.
Vert pour la rue de Rivoli, comme une pulsation, un rythme, « la ville bat son plein ».
Klaxons, moteurs de bus, talons, accélération.

Les gens parlent peu, ils marchent.
« Vous savez ou c’est le forum des halles? »
Ronronnement du bus, accélération d’un autre.
Un scooter démarre.
Le vent emballe mon carnet, il prend vie.
Il fait vraiment froid à présent.
Une femme parle à haute voix dans son téléphone:
« Voilà, voilà, je vais juste eu… »
Bruits de talons synchrones, les deux femmes marchent en cadence.
Un homme au téléphone, parle en Arabe, il roule les « r », klaxons stridents, motos, scooters, ralentit du moteur d’un bus.

12h35 :
Aller-retour des piétons, klaxons, talons, scooters.

Un homme, un plan « Paris urbain » dans la main droite.
Une jeune femme distribue des tracts commerciaux, bruit du papier.
Talons, piétons, marathon.
Scooteurs, odeurs, cigarette.

Il fait froid, il ya beaucoup de mouvements, beaucoup de bruit.

Explosion du système sensoriel…..

Ce contenu a été publié dans 01_OBSERVATIONS DE TERRAIN, Borne Muséographique (75014), Totem Digital (75001) par Arnaud Wink. Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Arnaud Wink

-- Arnaud Wink Après un Diplôme Supérieur en Arts Appliqués à Strasbourg, j'intègre l'ENSCI-Les Ateliers en septembre 2011. M'intéressant à l'innovation sociales et à la co-conception, ce cours d'anthropologie me permet d'avoir un regard plus fin, plus analytique mais aussi plus globale sur l'objet et son interaction au public. L'observation permet aussi de déceler des usages et des besoins qui ne peuvent apparaître que dans l'action, sur le terrain. Dans cette dynamique le designer se doit de concevoir des objets, avant tout pour l'humain.

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