Borne Muséographique, Cimetière du Montparnasse | Observation 1 | 14.03.12

Première observation, pendant laquelle nous essayons de comprendre en détail le fonctionnement de la Borne.
 
Ensoleillé, 16 °C,  frais.

Midi. Il fait beau, il y a une forte lumière blanche produite par un soleil assez clair. Pourtant, les gens sont habillés avec des vestes et des manteaux à cause du vent froid. Quand on est arrivé, il n’y avait ni jeunes ni enfants parmi les passants. On a commencé à regarder l’endroit. À côté de la porte d’entrée, il y a un poste de travail, comme une petite maison, un espèce d’accueil.  Dans ce bâtiment, les visiteurs peuvent trouver des arrosoirs les vases et les fleurs des tombes.

L’objet de notre étude est la Borne Muséographique multimédia située à l’entrée principale du cimetière du Montparnasse, où commence l’allée principale. En face de la borne, en traversant l’allée, il y un plan imprimé placé plus haut. On s’est étonné de trouver une petite voiture (comme celles utilisées au golf) stationnée devant la Borne, cela rendait difficile de la voir.

La Borne n’a pas de signalétique qui indique qu’elle est un objet multimédia, quelque chose qui invite les visiteurs à la tester, à l’utiliser. Par contre, le plan imprimé attire tout de suite l’attention de tout ceux qui traversent le portail de l’entrée.

 

Ensuite, on a testé l’objet. On a d’abord pensé que l’objet était en panne, il a réagi assez lentement quand on a touché l’écran. Environ sept secondes pour changer d’état. Après, on a commencé à étudier la logique d’intéraction de l’interface: elle montre un plan du cimetière avec quelques cercles verts qui contiennent des numéros ou des lettres apparemment noirs, cependant la résolution de l’image et aussi de l’écran nous empêchent de les lire. La lumière du midi et le fait que le soleil se trouve derrière la borne rendent la lecture encore plus difficile. On a essayé d’appuyer sur les numéros pour voir s’il se passerait quelque chose, mais rien ne s’est produit. Il existe un bouton vert en bas de l’interface qui indique « Noms de A à K ». On a appuyé dessus, et on a dû attendre plus de cinq secondes pour voir apparaître une liste avec les noms de personnes célèbres, accompagnés de numéros cerclés de jaune. De la même façon, on a cliqué sur quelques noms, mais l’écran est resté fixe. On a trouvé d’autres boutons en bas, l’un pour continuer avec les noms de « N à Z », et l’autre pour « retourner au plan ».  On a cliqué sur celui-ci, et on s’est retrouvé sur le même plan qu’au début.

On a du faire plusieurs essais,  pour enfin saisir que:
– les cercles jaunes dans les listes correspondent aux cercles verts du le plan,
– les seules surfaces tactiles sont celles des boutons,
il n’existe pas de manière de zoomer sur le plan ou les noms, il faut aller et retourner deux ou trois fois pour bien trouver le tombe, si tant est qu’on a réussi à lire l’information.
Tout ça en attendant très longtemps entre chaque chargement de l’écran. C’est ainsi qu’on a compris le fonctionnement de l’interactivité de la borne.
La structure de l’objet, pour nous, ressemble à un tombe. Il garde une esthétique similaire à celle des objets urbains élémentaires, comme les annonces ou le réseau hydrant dans les rues.

On a commencé l’observation.

12h45 Cinq personnes, adultes, couples, entrent au cimetière, ils se dirigent immédiatement vers le plan imprimé. Quatre sont restés trois minutes, un d’eux était parti avant.

12h50 Deux couples, qui semblent être des touristes, arrivent au cimetière et se mettent en face du plan imprimé.

13h00 Un homme est arrivé au cimetière en fauteuil roulant. À ce moment là, on s’est rendu compte qu’il n’y a pas de rampe pour aider les handicapées qui visitent le lieu.

13h05 Trois couples regardent le plan imprimé. Ils observent d’abord la liste, et ensuite la carte. Puis ils commencent leur chemin.

13h10 Environ sept personnes ont consulté le plan. D’autres gens continuent à aller sur l’allée principale.

13h20 Un homme a pris une photo du plan imprimé avec son portable. Il n’a même pas vu l’objet multimédia qui est à côté.

À partir de ce moment, des jeunes et des enfants sont arrivés. On a pu constater qu’une grande quantité de visiteurs sont des marcheurs qui profitent, soit de la tranquillité du cimetière, soit de la commodité d’un raccourci.

Ce contenu a été publié dans 01_OBSERVATIONS DE TERRAIN, Borne Muséographique (75014) par Olga Aranda. Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Olga Aranda

Graphiste de nationalité mexicaine, diplômée de la Universidad Autónoma Metropolitana, je suis spécialisée dans le domaine du multimédia éducatif. À l’ENSCI j’étudie au Mastère Création et Technologie Contemporaine. La révolution numérique et son influence actuelle sur la vie quotidienne des gens m’intéresse. Le travail réalisé dans le cours "Anthropologie et design" me permet de mieux comprendre l’interaction entre les objets numériques et les utilisateurs.

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