Totem Digital, rue de Rivoli | Brève étude comparative | 11.04.12

Nous sommes le 11 avril, un mercredi matin. C’est notre première rencontre avec le dispositif « Totem digital » situé au croisement de la rue de Rivoli et de la rue Saint Denis. Nous observons son contenu graphique, et l’environnement visuel et sonore dans lequel il s’implante.
11 avril 2012,
Rue de Rivoli, Châtelet

Il semblait faire beau mais l’air est tellement froid qu’on a l’impression du contraire, dans le ciel bleu il y a quelques nuages. Nous nous trouvons au croisement de la rue de Rivoli et de la rue Saint Denis, dans le 1° arrondissement.

Je suis venue en métro et mon collègue est arrivé à vélo. Il l’a garé à côté du Totem sans se rendre compte de l’existence de cet objet urbain. Le Totem Digital est situé à l’intersection des deux rues. On a commencé l’observation à midi.

Devant l’objet, à huit mètres environ il y a un lampadaire, qui porte une horloge. À côté, à droite, il y a une annonce publicitaire, et à gauche se trouve une station Vélib’. À quelques mètres il y a un poteau signalétique. Le Totem Digital est entouré par plusieurs objets urbains. On a vu des motos stationnées à côté. Derrière lui, il y a un grand arbre, une jardinière remplie de nombreuses plantes, et des arbres plus petits. On peut dire que la pollution visuelle nous rend difficile le repérage du totem.

Description de l’objet et de son interface graphique : 

La structure de l’objet est similaire aux autres panneaux d’information publique. Il a une structure composée d’un poteau avec un cadre qui supporte l’écran numérique. Sur cet écran, une interface montre certaines informations. Si on s’éloigne, il est difficile de lire et de distinguer les images et le texte de l’écran. Le fond utilisé est une interface bleue, d’une tonalité similaire au ciel. Mais si le piéton s’approche du totem, comme l’écran est placé à presque à 3 mètres du sol, le bas du panneau  dérange et rend impossible de regarder le contenu. Une fois qu’on a commencé à observer l’interface, on s’est rendu compte qu’il y avait seulement cinq tweets différents qui tournaient en boucle. L’information de ces tweets correspond au compte de @paris.  Il y a aussi un grand gaspillage d’espace dans l’interface: tout les textes sont dans un corps trop faible. Autre problème, les liens et les hashtags sont d’un bleu foncé qui ne fait pas suffisamment de contraste avec le fond: c’est un autre obstacle à la lecture. Aussi, les images sont minuscules par rapport à la résolution entière de l’écran. Enfin, il n’existe aucun genre d’intéraction entre le Totem et les piétons ou d’autres utilisateurs potentiels.

La rue de Rivoli est l’une des plus fréquentées de Paris. Les voitures passent à tout moment devant le panneau. Dans la rue Saint Denis qui se trouve en face du Totem, la circulation de voitures et de bus est assez importante. Cependant, après avoir croisé la rue de Rivoli, cette rue devient plutôt une rue piétonne, un passage.

Le bruit des rues représente un autre facteur important: la pollution sonore. On trouve beaucoup de commerces à proximité du Totem. Les gens portent de grands sacs de courses. Cet endroit n’est pas un lieu fait pour rester longtemps. La foule est constante et marche vite.

Il y avait deux garçons en train de fumer devant le Totem, ils ont été les seuls à être restés plus longuement. On n’a pas pu décrire complètement les gens qui sont passées par là, à cause de la rapidité de leurs pas. Pendant tout le temps qu’on a passé là, personne ne s’est arrêté pour lire l’information sur l’écran.

Ce contenu a été publié dans 01_OBSERVATIONS DE TERRAIN, Borne Muséographique (75014), Totem Digital (75001) par Olga Aranda. Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Olga Aranda

Graphiste de nationalité mexicaine, diplômée de la Universidad Autónoma Metropolitana, je suis spécialisée dans le domaine du multimédia éducatif. À l’ENSCI j’étudie au Mastère Création et Technologie Contemporaine. La révolution numérique et son influence actuelle sur la vie quotidienne des gens m’intéresse. Le travail réalisé dans le cours "Anthropologie et design" me permet de mieux comprendre l’interaction entre les objets numériques et les utilisateurs.

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