Partie II. 2b.ReseauCitoyen.be

Cet article vient se placer en exemple de l’article , qu’il complète « Imaginez alors une ville où les habitants peuvent communiquer grâce à un réseau libre d’accès, sans obligation de contrôle et de gestion par un organe centralisateur, sans restriction géographique ni zone d’exclusion, sans frais d’usage (mis à part l’électricité), sans abonnement… »

ReseauCitoyen est en train de prouver que ce rêve peut devenir réalité

Il s’agit là d’un exemple de réseau émergé grâce aux outils de co-publication. Il s’est développé sous la forme d’un wiki. C’est une catégorie de site web où, là aussi, tout le monde peut contribuer au contenu (pas besoin de connaissances dans le domaine de la publication sur le web) Il est autogéré et ce réseau intègre désormais plus de 470 pages reliées (2415 liens) – août 2002. Ceci prouve qu’il s’agit d’un réseau dynamique puisque son contenu évolue et s’enrichit de jour en jour, et que ces utilisateurs ont réellement su s’approprier l’outil en fonction de leurs besoins et leurs usages.

Quel est le but de Reseaucitoyen? A la base, ce réseau de communication belge est né d’un débat sur les questions d’informatique et des TIC (été 2000), et depuis, Bruxelles est devenu un lieu d’expérimentations sur les technologies et les réseaux sans fil. Ainsi le site permet de suivre cette actualité, l’état d’avancement de ces expériences et d’y participer, et s’inscrit comme une encyclopédie de savoir partagé. Chaque membre connecté au réseau s’y relie de manière « précaire », càd. gratuitement et librement, grâce à un matériel peu coûteux (PC récupérés et bricolés et antennes WI-FI faites maison – le mode d’emploi est disponible sur le site!) On assiste alors au déploiement d’un réseau parallèle permettant une liberté totale, une indépendance face aux systèmes et structures déjà existants (en plus ça a l’air de marcher mieux)

Ainsi les premiers acteurs de ce réseau, on peut s’en douter, sont des techniciens et des informaticiens, puis leurs copains et leur entourage intéressés, puis des « utilisateurs avancés » et les curieux. Il s’agit vraiment de convaincre le public d’agir et de penser par lui-même pour qu’il se greffe à ce réseau « invisible ». Les motivations des participants sont diverses et les degrès d’implication (et donc de participation) sont très variés. L’évolution du réseau et l’implication de chacun se jouent selon les facteurs suivants: motivation/compétences/participation/responsabilité. Ainsi, une nouvelle vague de participants se greffe au noyau de base; il s’agit de pédagogues, de graphistes, de documentalistes, d’acheteurs, d’acteurs sociaux,etc. Ils amènent de nouvelles pistes de recherche pour les expérimentations.

Les résultats de ce réseau commencent à être visibles: des « records » en termes de technologies et de techniques de connexion sans fil (distances, coût, qualité…). Il s’agit à présent pour eux de les utiliser et de les développer pour le bienfait de la population locale, dans des applications municipales, telles que la transmission rapide de dossiers de patients d’une unité à l’autre d’un hôpital, ou encore de relier les bâtiments d’un même campus, ou groupe scolaire, entre eux. L’objectif ultime étant de réduire la fameuse fracture numérique en donnant accès à des outils d’apprentissage et d’échange d’informations à de nombreux oubliés des TIC.

Pour les plus curieux : ReseauCitoyen.be

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