Le couplage transport à la demande – covoiturage est inédit, même si, de son côté, le covoiturage dynamique se développe très fortement en Europe. Généralement, chacun de ces services fonctionne de façon autonome ou en co-présence sur certains territoires. Il n’y a pas de complémentarité, ni réellement de concurrence. Leur couplage actif constitue une innovation. Son intérêt réside dans plusieurs aspects.
D’une part, le covoiturage connaît actuellement certaines difficultés à prendre de l’essor dans certaines zones où il est offert à la population, même si le besoin est toujours là. Trop peu encadré, il reste quelque peu aléatoire et ne peut garantir le service, car les réseaux de personnes acceptant de partager leurs véhicules et leur temps de transport fluctuent. D’un autre côté le covoiturage permet de mutualiser les ressources de déplacements, réduire la congestion grâce à un taux de regroupement dans les véhicules toujours supérieur à 2, souvent meilleur que les transports à la demande en milieu rural. Il est par ailleurs extrêmement peu couteux pour les collectivités (sauf si elles prennent en charge les centrales de mise en contact des ressources et usagers).
D’autre part, les transports à la demande, pour ceux qui sont optimisés par un noyau comme le préconise Prorentsoft, visent à réduire les coûts, les distances parcourues, les émissions de polluants atmosphériques et à maximiser le remplissage des véhicules. Cette fonction d’optimisation constitue aujourd’hui une des spécialités reconnues de Prorentsoft. Les gains de coûts, transposés au covoiturage, sont donc encore substantiellement améliorables si l’on prend en compte l’ensemble des demandes de mobilité et les véhicules mis à disposition par les covoitureurs. Cette approche pourra se faire sous forme de proposition (et non obligation) aux covoitureurs, dans la mesure où l’on connaît aussi l’importance des réseaux sociaux dans les choix de partager le temps de transport.
