Moovit – une application d’entraide – transports en commun

    • 26/11/2013
La nouvelle version de Moovit est disponible depuis cette semaine sur Android.
 

Cette application utilise les données de ses utilisateurs pour les informer en temps réel sur le trafic des bus et des métros. Leurs concepteurs veulent s’inspirer du succès de Waze.

Bus en retard, métro bloqué ou tramway bondé: les transports en commun peuvent être une épreuve pour leurs usagers. Moovit entend alléger cette peine. La start-up israélienne a lancé en 2011 une application communautaire dédiée aux transports publics, disponible sur iPhone et smartphones Android. Elle couvre aujourd’hui 65 villes, dont Bordeaux et Paris, et revendique 2,7 millions de téléchargements, presque trois fois plus qu’en juin. Particulièrement populaire en Amérique du Sud (elle compte 400.000 utilisateurs au Brésil) et en Espagne (300.000 utilisateurs), Moovit est disponible en France depuis juin 2013 et y revendique 25.000 usagers.

Des informations plus précises grâce aux usagers

Pour Moovit plus que pour une autre application, le nombre d’utilisateurs est primordial. En effet, elle n’a rien d’une application de transports en commun classique. Moovit ne se contente pas de donner la position des stations de bus ou de métro les plus proches ou leurs horaires de passage. Elle exploite aussi les données envoyées en temps réel par les smartphones afin d’affiner ses informations. Les utilisateurs sont invités à noter les lignes de métro ou de bus empruntés, à indiquer la présence de Wi-Fi ou de places pour handicapés à bord et à laisser des commentaires sur leur trajet. La rame est-elle bondée, le bus est-il propre, le conducteur est-il prudent?

Par ailleurs, grâce à la fonction GPS, toute personne utilisant Moovit dans les transports envoie des données anonymes sur la position exacte de son bus, métro, taxi ou tramway. De cette manière, l’application prend en compte les éventuels retards ou difficultés du trafic. «Si vous savez combien de minutes vous devez attendre votre bus, vous pouvez mieux utiliser votre temps», explique Omar Tellez, président de Moovit. «Sans les informations des utilisateurs, l’application est comme une coquille vide.»

VIDEO: MOOVIT

Le concept de Moovit rappelle celui de Waze, une application de navigation GPS qui utilise elle aussi ce qu’on appelle le crowdsourcing, avec une carte enrichie par ses utilisateurs. La start-up a été rachetée par Google en juin, pour un montant approchant le milliard de dollars. Une success story qui pourrait donner des idées à Moovit. Les deux applications ne partagent pas seulement la même origine israélienne: Uri Levine, cofondateur et président de Waze, fait partie du conseil d’administration de Moovit. En se spécialisant dans les transports en commun, Moovit exploite un marché plus grand encore que celui de Waze. «Il y a 7 milliards d’êtres humains sur Terre, mais seulement un milliard de voitures», note Omar Tellez.

Un partenariat avec Keolis à Bordeaux

Pour enrichir ses services, Moovit multiplie les partenariats avec les agences de transport du monde entier. New York, Barcelone, Santiago, Rio de Janeiro, Montréal ou Moscou sont quelques exemples de villes où l’on peut utiliser Moovit. En France, l’application est disponible à Paris, Strasbourg, Toulouse et Bordeaux. Pour cette dernière, Moovit s’est associée à l’opérateur Keolis, qui a lancé une campagne de communication afin de faire la promotion de l’application auprès de ses usagers. En échange, Moovit fournit à ses partenaires des rapports d’activité mensuels, afin de les renseigner sur la qualité de leur réseau et le taux de satisfaction de leurs clients. «En rendant la navigation plus facile, on leur amène davantage d’usagers», estime Omar Tellez.

Une telle collaboration n’est pas toujours possible. «Certains opérateurs ont une approche plus protectionniste que d’autres», admet Omar Tellez. Moovit discute avec la RATP afin de pouvoir utiliser les données du réseau de transport en commun de Paris et de sa banlieue. Pour le moment, l’application se contente de donner les horaires théoriques du passage des métros et des bus à Paris, sans pouvoir les actualiser en temps réel. Un autre obstacle au bon fonctionnement de Moovit est l’absence de réseau dans les souterrains, un cas de figure également rencontré à New York, qui empêche aussi l’utilisation de la fonction GPS. «Nous aussi, on a envie que le métro soit équipé en Wi-Fi!» s’exclame Omar Tellez.

Cela ne refroidit pas pour autant l’équipe de Moovit, qui réfléchit déjà au futur de son application. Parmi les projets en test: des publicités géolocalisées, un service pour recharger sa carte de transport grâce à son smartphone et un programme télévisé pour informer les spectateurs de l’état du trafic en temps réel. Pas question d’avoir un train de retard.

Lyft, système de covoiturage – San Francisco

Site:

http://www.lyft.me/

 

Vidéo de présentation:

http://www.today.com/video/today/50310488#50310488

Presse:

http://business.time.com/2012/09/04/need-a-lyft-ride-sharing-startup-zimride-hits-the-gas-pedal/

http://www.economist.com/news/special-report/21565007-geography-matters-much-ever-despite-digital-revolution-says-patrick-lane