Borne Muséographique, Cimetière du Montparnasse (+ Totem Digital) | Synthèse personnelle de la phase d’observation

La Borne Muséographique que j’ai observé avec Arnaud Wink, est à mon sens loin d’être un outil urbain intelligent. Cette borne multimédia est située dans le cimetière du Montparnasse. Nous avons également observé le Totem Digital récemment installé à Châtelet, pour nous permettre une comparaison entre les deux. Pendant cinq jours, du 14 mars au mercredi 11 avril, l’observation et l’analyse ont été réalisées durant deux heures chaque fois. Depuis le début, nous prenions conscience de l’inutilité de la borne : la borne est un objet avec une esthétique sobre mais d’une dimension peu adéquate pour répondre aux besoins de son environnement. De telle façon que la carte du cimetière a une orientation incorrecte, elle forme un carré qui doit s’adapter à une forme rectangulaire, donc il devient impossible de lire les numéros qui sont nécessaires pour trouver les tombes des illustres occupants à cause d’un écran de faible résolution. Le fonctionnement du système est trop lent par rapport à la vitesse que les appareils comme les portables nous offrent aujourd’hui, un utilisateur moyen va penser que la borne est en panne.

Par contre, l’outil qui a été utilisé jusque là au cimetière est un panneau qui présente un simple plan imprimé, cela se situe en face de la borne. Les deux ont la même fonctionnalité mais l’objet numérique est moins efficace. On l’a constaté en observant le comportement des visiteurs dès qu’ils arrivent dans cette zone. Pendant une heure, seulement une personne s’est dirigé vers la borne. Le temps moyen de consultation est moins d’une minute. On a décide de nous concentrer en regardant les interactions entre les usagers et le plan imprimé. Nos post dans ce blog constate le résultat d’une observation : l’efficacité d’un objet low-tech analogue dont le numérique ne s’inspire pas. Couramment, on oublie qu’il faut prendre tout ce que l’analogue peut nous enseigner sur l’interaction pour designer un outil numérique intuitif.

En relation au Totem Digital, sa mise en place semble répondre à la nécessitée de l’information en temps réel, mais le Totem montre seulement quelque tweets pas forcement actuels. De la même façon qu’avec la borne,  je ne trouve pas une différence considérable du Totem Digital par rapport à un panneau imprimé.

Je voudrais poser une question :  Est-ce qu’il faut faire tous nous objets « intelligents » ou les nommer de cette manière même si la conception est inexacte ? Ma conclusion : je constate que la société et les créateurs quelque fois abordent l’interactivité en surface sans aller au fond d’une problématique réelle, ils les font parce que la modernité paraît les demander.

Compte-Rendu d’Olga Aranda Basave (PDF suite à la présentation du mercredi 23 mai)

Ce contenu a été publié dans 02_TRAVAIL EN CLASSE, Borne Muséographique (75014), Totem Digital (75001) par Olga Aranda. Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Olga Aranda

Graphiste de nationalité mexicaine, diplômée de la Universidad Autónoma Metropolitana, je suis spécialisée dans le domaine du multimédia éducatif. À l’ENSCI j’étudie au Mastère Création et Technologie Contemporaine. La révolution numérique et son influence actuelle sur la vie quotidienne des gens m’intéresse. Le travail réalisé dans le cours "Anthropologie et design" me permet de mieux comprendre l’interaction entre les objets numériques et les utilisateurs.

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