Partie II. 2a.Les outils de publication et l’émergence de réseaux associatifs grand public

Au départ, il était nécessaire pour les petits réseaux associatifs qui avaient envie de s’afficher sur le web à travers un site web de connaitre un certain nombre de notions relatives à la publication online (langage HTML, mise en page, online/offline…) Ce travail demandait un certain investissement, plusieurs de travail et de disponibilités en plus pour tenir le site à jour régulièrement. L’affaire s’avère plus compliquée encore lorsqu’il s’agit de sites publiés à plusieurs. De la même manière que sont nés les weblogs, il existe à présent des logiciels (libres) d’écriture coopérative et des outils de co-publication. En effet, avec l’arrivée du PHP (Hypertext PreProcessor), un langage script permettant de concevoir rapidement des sites web aux pages dynamiques, sont nées et se sont multipliées toutes sortes d’applications « prêtes à l’emploi », facile à prendre en main, même à plusieurs. Ces logiciels s’appellent par exemple PHPNuke, SPIP, Zope, Glasnost, Attilaphp.

Mais que sont précisément ces outils de co-publication? Quels en sont les usages? Sont-ils vraiment le point de départ d’initiatives privées, et de l’émergence de nouveaux réseaux?

Prenons le cas du SPIP. Il s’agit d’un Système de Publication pour Internet, càd. un ensemble de fichiers, installés sur une page web, qui permettent de bénéficier d’un certain nombre d’automatismes: gérer un site à plusieurs, mettre en page des articles, modifier très facilement la structure du site, sans avoir besoin de connaitre le HTML ou autres langages. Il permet ainsi de fabriquer et de tenir un site à jour, grâce à une interface très simple d’utilisation. Sa structure est souple et son principe d’édition rejoint celui d’un magazine. Il y a un (ou plusieurs) administrateur(s) et un ensemble de rédacteurs, qui publient des articles et/ou des brèves dans des rubriques et sous rubriques. Ces différentes productions peuvent être complétées par des discussions (forum-réactions aux articles) L’avantage de SPIP est qu’il s’agit d’un logiciel libre et qu’il peut être distribué gratuitement. C’est un outil très simple d’utilisation puisqu’il ne requiert aucune connaissance particulière, aussi bien pour les rédacteurs que pour les administrateurs, qui sont face à une interface web intuitive qui facilite la publication et la rédaction d’articles.

Quelques exemples de sites réalisés sous SPIP: le webzine de Uzine (), Act Up (), Le Monde Diplomatique (), Samizdat (), Da Linux French Page (), I3C (), et le notre bien sûr.

Les outils coopératifs et de co-publication permettent aux réseaux assocaitifs dynamiques et motivés de s’afficher enfin sur le web; ils sont le point d’appui de nouvelles pratiques coopératives. Les collectivités locales s’ouvrent petit à petit à la publication web. Certaines pour la facilité d’usage, l’information actualisée, d’autres y associent une pratique coopéraive d’ouverture à l’expression des associations et des habitants. Mais pour toutes, il s’agit avant tout d’expérimenter ces nouveaux usages. Les réseaux se développent parce que, comme pour le phénomène des weblogs, il s’agit pour les personnes qui les composent et les lisent, d’une envie de travailler avec d’autres, de partager, d’échanger des infos, de reproduire des expérimentations, de mettre en commun, dans une logique de réciprocité et de gratuité. les usages concernent surtout les domaines de la culture, de l’éducation ou encore de la promotion du territoire. voici quelques exemples de sites associatifs: est l’agenda culturel des habitants de la ville, est le site d’un projet éducatif (objectif de relier les réflexions, propositions et actions des groupes de travail sur les 7 quartiers concernés par le projet), ou encore , outil de promotion du territoire pour les habitants de la Vallée de l’Hérault. (on retrouve d’autres exemples sur le site de I3C) On remarque la diversité formelle que permet SPIP aux interfaces. Ces différents sites sont réalisés par des sociétés locales (ex: vernalis-interactive) mais le plus souvent, ce sont les employés municipaux, les responsables d’associations ou de clubs, les élus de la commune ou ses habitants qui s’en chargent. Au départ, la publication associative n’était pas spontanée (les gens ne connaissent pas l’outil informatique ou ne sont pas convaincus du résultat…), mais une fois qu’ils l’ont expérimentée (cela prend 10 minutes à présenter et ensuite pour apprendre les bases du logiciel), les gens l’adoptent. Le site web associatif devient alors accessible à tous, de par sa gratuité, sa facilité d’utilisation, et devient autonome. Les outils de co-publication répondent en ça très bien à un besoin et des envies des organismes et associations, et se révèlent être des accélérateurs des « micro-initiatives » prises jusqu’alors (mais de manière informelle, déstructurée, au coup par coup, irrégulièrement, car les outils étaient jusqu’à présent peu simples)

Il existe d’autres moyens de publication collective, comme par exemple le Wiki wiki web; un exemple de réseau émergé de cet outil vient compléter cet article ()

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