La matérialisation de la dématérialisation

Grâce au numérique de plus en plus de produits se dématérialisent. Effectivement, pour un nombre de plus en plus important de produits, le contenu devient indépendant de son support « habituel ». Le contenu, numérisé, n’est plus rattaché à une forme matérielle fixe, tangible. Par exemple : avoir un album de musique ne signifie plus posséder un disque…mais avoir accès à des données numériques « immatérielles » par l’intermédiaire d’appareils variables (baladeur MP3, ordinateur…).
Le numérique a certainement cassé le lien sémantique fort qui associait un certain type de données à un certain type de support, mais peut-on parler de « dématérialisation » au sens propre ? Ce qui a réellement changé, avec cette « dissociation contenu/contenant » c’est l’émergence du concept de multi-supports. Cependant, on a toujours besoin d’intermédiaires matériels bien concrets pour acheminer et restituer le contenu, mais ces intermédiaires matériels sont divers et variables pour des données qui le sont également.

PLAN
-Introduction

-État des lieux :

qu’est ce qui se dématérialise ?
quels coûts matériels pour ces changements ?

-Quelles sont les conséquences ?

De manière générale…
Industrie de la musique en particulier

– Quels nouveaux scénarios ? 1- Introduction

Grâce au numérique de plus en plus de produits se dématérialisent. Effectivement, pour un nombre de plus en plus important de produits, le contenu devient indépendant de son support « habituel ». Le contenu, numérisé, n’est plus rattaché à une forme matérielle fixe, tangible. Par exemple : avoir un album de musique ne signifie plus posséder un disque…mais avoir accès à des données numériques « immatérielles » par l’intermédiaire d’appareils variables (baladeur MP3, ordinateur…).
Le numérique a certainement cassé le lien sémantique fort qui associait un certain type de données à un certain type de support, mais peut-on parler de « dématérialisation » au sens propre ? Ce qui a réellement changé, avec cette « dissociation contenu/contenant » c’est l’émergence du concept de multi-supports. Cependant, on a toujours besoin d’intermédiaires matériels bien concrets pour acheminer et restituer le contenu, mais ces intermédiaires matériels sont divers et variables pour des données qui le sont également.

2- État des lieux

-Qu’est ce qui se dématérialise ?

Cet état des lieux n’a aucunement la prétention d’être exhaustif, mais il présente quelques exemples de domaines bouleversés par l’arrivée du numérique…(révolution numérique?)

a) Le courrier/messagerie électronique/
Les messages électroniques (mail, SMS…) ont profondément changé notre façon de communiquer par l’écrit en apportant de nouveaux paramètres, nouvelles possibilités mais aussi nouvelles contraintes et problèmes…

b) La musique/
Le MP3, le peer to peer sur internet ont totalement bouleversé notre perception du « produit musique » et notre façon de le consommer…

c) Les films/vidéos/(télévision?)/
Avec les améliorations de puissances et capacités du numérique(et sa démocratisation surtout !), l’industrie du cinéma se retrouve face à un bouleversement du même type que celui qui frappe l’industrie du disque…

d) La photographie/
Le développement de la photographie et de l’image numérique offrent de nouvelles possibilités et une nouvelle conception de l’image.

e) Les livres/journaux/
Le concept du livre virtuel (e-book) apporte une alternative à l’édition traditionnelle et une nouvelle façon de percevoir le produit livre…

f)La vente à distance/l’achat en ligne/
Il devient de plus en plus facile d’acheter en ligne une multitude de produits, le fait de payer sur internet se banalise il existe déjà des cartes dédiées au paiement en ligne. (billets numériques…)

-Quels coûts matériels pour ces changements ?

a) Les infrastructures et réseaux (acheminement des données)

(pas encore fait…)

b) Les terminaux (création/restitution des données)

-LES ORDINATEURS DE BUREAU
-LES ORDINATEURS PORTABLES
-LES PC ULTRA-PORTABLES (Sony VAIO)
-LES DISQUES DURS AMOVIBLES
-LES DISQUES DURS AVEC BALADEUR MP3 (iPod)
-LES BALADEURS MP3
-LES ASSISTANTS PERSONNELS NUMÉRIQUES (Personnal Digital Assistant – PDA)
-LES TÉLÉPHONES MOBILES / « SMART-PHONES »
-LES TERMINAUX DE TÉLÉVISION NUMÉRIQUES (CanalSat)
-LES APPAREILS PHOTOS NUMÉRIQUES

-LES ORDINATEURS DE BUREAU

Ce sont les machines les plus polyvalentes, elles sont la base même du développement exponentiel du numérique. Aujourd’hui, en plus de l’accès internet et des applications de traitement de texte, un modèle standard gère trés bien la musique, l’image, les vidéos (DVD, Divix,…)…Créer et graver ses propres CD, DVD, télécharger et écouter de la musique où regarder un film via son ordinateur devient banal.
De plus, l’ordinateur est le noyau central sur lequel vient se greffer une multitude de périphériques numériques annexes.

-LES ORDINATEURS PORTABLES / ULTRA-PORTABLES

Ils offrent les mêmes possibiltés que les ordinateurs de bureau et sont facilement transportables (de plus en plus légers, compacts, résistants aux chocs…). Par ailleurs avec le développement des technologies sans-fil (WI-FI, Bluetooth, Centrino,…) les possibilités d’usage deviennent presque sans limites…

-LES DISQUES DURS AMOVIBLES

Ce sont des disques durs externes que l’on branche à son ordinateur, le plus souvent à l’aide d’un câble USB ou Firewire. Ils offrent un espace de stockage de données supplémentaire au disque dur interne de la machine. Leurs capacités de stockage sont variables et peuvent pour certain se mesurer en To (TerraOctet = 1000 GigaOctets !). On les utilise généralement pour l’archivage ou pour le stockage de fichiers lourds. Toutefois, il existe des disques durs amovibles prévus pour être transportés fréquemment (bonne résistance aux chocs, à l’usure, etc…) et trés peu contraignants à l’usage (auto-alimentés , grande vitesse de transfert des données, compatibles PC/Mac…). Ces nouveaux disques durs permettent de nouveaux usages comme le transfert / transport rapide de données, de quelques Mo (« clés » USB) jusqu’à plusieurs centaines de Go pour un encombrement et un poids trés raisonnables. Il peuvent ainsi offrir une solution alternative à l’usage d’un ordinateur portable si l’on dispose d’ordinateurs à l’endroit où l’on va (pas de nécessité de copier nos données sur le disque interne de la machine).

-BALADEURS MP3
De la mémoire flash au disque dur…
Il existe quatre types de baladeurs MP3. Tout d’abord, les baladeurs CD MP3, pour lire des CD audio et ceux gravés en MP3. Ensuite certains baladeurs MD (MiniDisc) appelés « Net MD » permettent de copier des fichiers MP3 (via l’ordinateur) et les convertissent en Atrac3 (format de compression utilisé par le MiniDisc). Troisièmement, les baladeurs MP3 à mémoire flash sur lesquels la musique est transférée par simple copier-coller sur une mémoire interne et/ou une carte mémoire (appareil de petite taille mais avec un stockage limité de 1 à 2 heures). Enfin, le « Jukebox MP3 » (muni d’un disque dur à partir de 10 Go) pouvant stocker l’équivalent de 300 CD audio, voir plus (par exemple le iPod de Apple).

-LES ASSISTANTS PERSONNELS NUMÉRIQUES (PDA)

Ils peuvent se répartir entre deux familles de produits : les modèles équipés de tablettes tactiles (tablet-PC), et ceux équipés de claviers.
Ces appareils sont de véritables ordinateurs de poche (pocket-PC) et offrent toutes des possibilités d’ordinateur de bureau dans la limite de la taille de l’écran (agenda électronique, prise de notes, mails, internet, enregistrement sonore, appareil photo, telephones, etc…). Avec le développement des technologies sans-fil ce type de terminal nomade amène de nouvelles possibiltés de mobilité, sachant qu’en plus des technologies GSM, GPRS et UMTS certains appareils intègrent des cartes WI-FI et Bluetooth…!

« Dès le réveil, le matin, vous téléchargez les nouvelles du jour et la météo et vous les lisez en trempant tranquillement votre pain dans votre café. Quelques minutes plus tard, fraîchement sorti de la douche, vous faites le point sur vos rendez-vous de la journée. Un email vous prévient que le tout premier est décommandé. Vous avez le temps de rédiger le compte-rendu de votre réunion de la veille au soir. Arrivé au bureau, vous n’aurez plus qu’à le transférer sur votre ordinateur…
Profitez de la pause déjeuner pour contacter vos amis, discuter avec eux en direct, et leur envoyer les photos de votre dernier week-end en Provence… Puis, les écouteurs sur les oreilles, écoutant à fond votre dernier disque au format MP3, direction votre rendez-vous de l’après-midi.
Si jamais vous êtes en avance, vous aurez tout le temps de visionner ce court-métrage que vous avez téléchargé sur un site alternatif américain.
Encombrement minimum vous enregistrez l’ensemble de la conversation du rendez-vous sur la carte mémoire de votre Pocket PC et vous relevez rapidement les points clés directement sur Pocket Word avec la reconnaissance d’écriture manuelle.
Décidément, la journée passe vite avec votre Pocket PC 2002. Le soir, moment de détente obligatoire, vous hésitez un peu entre une partie de billard et un Pac-Man…
Pour finalement vous décider pour un petit parcours de golf. Relevez une dernière fois vos emails avant de vous coucher : demain, la journée s’annonce palpitante. » Scénario publicitaire pour le Microsoft Pocket PC 2002.

-LES TÉLÉPHONES MOBILES / « SMART-PHONES »

Avec l’arrivée des technologies de réseau GPRS -General Packet Radio Service- (débit 10 à 50 Kb/s), et UMTS -Universal Mobil Telecommunication System- (débit jusqu’à 384 Kb/s en réception et 128 Kb/s en émission) l’augmentation des débits de transmission amène de nouvelles possibilités pour les téléphones de 2,5 et 3eme génération. Ainsi, les « téléphones » offrent la possibilité d’échanger des images, des vidéos, de la musique, permettent de de prendre des photos, d’accéder à internet, etc…
Depuis peu de temps on trouve des PDA qui sont également des téléphones mobiles (ou l’inverse !), appelés smart-phones, comme par exemple le Ericsson P800 ou le Microsoft Pocket PC 2002 Phone Edition.

-LES TERMINAUX DE TÉLÉVISION NUMÉRIQUES

Le nouveau terminal numérique de Canalsatellite, PILOTIME, permet (en plus de recevoir les programmes TV numériques) d’enregistrer et stocker jusqu’à 40h de vidéo sur le disque 80 Go intégré, ecrire et reçevoir des mails en créant jusqu’à 5 boîtes e-mail ainsi que d’accéder à un bouquet de services type météo, etc…

-LES APPAREILS PHOTOS NUMÉRIQUES

Les photos numériques sont stockées sur des cartes mémoire dans l’appareil (type CompactFlash ou Memory Sticks) avant d’être transférées sur l’ordinateur. Des logiciels permettent de faciliter ce transfert, comme par exemple iPhoto développé par Mac qui permet de classer, visionner et archiver ces albums photo numériques.
Plusieurs appareils permettent aujourd’hui d’éviter de passer par un ordinateur et d’imprimer directement ces photos sur des stations d’accueil-imprimantes.
Par ailleurs de plus en plus de terminaux intègrent aujourd’hui une fonction appareil photo, comme les téléphones portables ou les PDA par exemple.

Pour conclure cette partie sur les terminaux, on peut dire qu’avec la numérisation des données et le développement des réseaux, un terminal aujourd’hui permet de traiter tout type de données. Ce phénomène entraîne un métissage qui a déjà commencé et qui permettra de créer les terminaux numériques de demain, adaptés aux usages que nous voulons en faire.

3- Quelles sont les conséquences ?

-De manière générale…

a) positives

– Allégement matériel qui facilite la mobilité et l’échange
– Plus grande souplesse des usages (multi-supports, réseaux…)
– Nouvelles possibilités de création et de diffusion de données (circuits parallèles, alternatifs…)
– Accès à une multitude de données

b) négatives

– Perte de repères
– Inégalités d’accès au numérique (voir « fracture numérique »)
– Suréquipement (posséder plus d’objets pour une fonction identique)
– Dépendance aux réseaux (énergie, internet, etc…) = perte de notre indépendance

-Industrie de la musique en particulier

« De tous les secteurs « remodelés » par l’e-Business, l’industrie musicale est celui qui l’a sans doute été de la manière la plus spectaculaire.
e-Commerce et dématérialisation des produits rebattent les cartes de la chaine de valeur entre artistes-créateurs, majors-producteurs et marchands-distributeurs.
De nouveaux acteurs en profitent pour s’insérer dans le dispositif : opérateurs et fabricants de supports mobiles, diffuseurs ou producteurs indépendants trouvent de nouvelles opportunités aussi bien en matière de revenus qu’en termes de dispositifs marketing et promotionnels.
-Quelles nouvelles règles du jeu s’imposent à quels acteurs ?
-Comment créer des communautés autour d’un artiste ?
-Comment lancer un disque en ligne ?
-Quels nouveaux formats musicaux vont s’imposer ?
-Comment gérer de façon enfin fiable les droits numériques ?
-Quel rôle les radios peuvent-elles jouer grâce à Internet ?
-Les plates-formes commerciales de distribution de musique numérique ont-elles un avenir ?
(sujet d’une conférence organisée par Benchmark Group – www.benchmark.fr)

« Avec l’avènement du tout-digital et de l’Internet, notre approche des faits musicaux se modifie radicalement.
De la création à l’écoute, l’ensemble du processus est bouleversé par de nouveaux formats, outils et logiciels et nous acquérons des habitudes qui nous auraient paru relever de la science-fiction il y a à peine dix ans.
Le marché des objets musicaux lui-même n’échappe pas à cette révolution et les grands du milieu mettent en place les stratégies qui leur permettront de garder la main dans cette nouvelle donne. L’objectif de ce dossier est de vous proposer de vous livrer à une exploration de l’univers de la musique numérique.

QU’ENTEND-ON PAR MUSIQUE NUMÉRIQUE ?

-LES DIFFÉRENTS SUPPORTS DE LA MUSIQUE NUMÉRIQUE

1) Compact Disc

Le CD, abréviation de Compact Disc, est le premier support numérique rigide apparu sur le marché grand public. Il marque le véritable passage à l’ère du numérique et un réel bond en avant dans la qualité d’écoute. La technique se caractérise par la lecture (décodage) du disque qui est effectuée par un rayon laser.

·· Compact Disc : support numérique/
Premier support numérique, le Compact Disc est essentiellement un support de diffusion. L’impressionnante qualité de reproduction des enregistrements sonores fait qu’il a remplacé, très rapidement après son apparition, les anciens disques en vinyle.

·· Compact Disc : avantages/
La technique de lecture par réflexion d’un lecteur laser sur la surface du disque, exempte de frottement, n’endommage pas la surface du support et le rend ainsi peu sensible à l’usure.
La gravure numérique améliore considérablement la qualité d’écoute et d’enregistrement ainsi que les capacités de stockage de ce support.

·· Compact Disc : évolutions/
Apprécié pour son faible encombrement, le Compact Disc a connu deux grandes évolutions depuis son apparition :
:: le CD-R enregistrable une seule fois ;
:: le CD-RW dont la caractéristique est d’être réenregistrable autant de fois qu’on le désire.

Le nouveau format SACD (super audio CD) développé par Sony et Philips se positionne pour avoir des qualités audio plus avancées que celles du DVD. Une nouvelle technologie qui succède au CD (qui a maintenant plus de 20 ans). Le SACD contrairement au DVD audio n’accepte aucune compression. C’est un système audio sans aucun compromis réservé aux plus exigeants et ses performances (bande passante jusqu’à près de 100 kHz, dynamique de 120 dB…) risquent de rendre obsolète bien des lecteurs de CD…

·· Compact Disc : trois types d’enregistrements/
On distingue trois types de gravures du Compact Disc déterminés par les phases précédant la gravure numérique proprement dite et de qualité numérique croissante :
AAD : enregistrement, mixage et montage analogiques
ADD : enregistrement analogique, mixage et montage numériques
DDD : enregistrement, mixage et montage numériques.

2) MiniDisc

Le MiniDisc, en raccourci MD, a été conçu pour remplacer la cassette audio classique, en particulier dans ses usages nomades, usages auxquels il se prête particulièrement bien, grâce à sa petite taille et surtout à sa très faible sensibilité aux chocs et aux mouvements, mêmes brutaux.

·· MiniDisc : support d’enregistrement/
Le choix de programmes préenregistrés est inexistant, MD étant essentiellement un support d’enregistrement. Dans tous les cas, vous pourrez bénéficier de fonctions exceptionnellement pratiques pour faire vos propres « compils ».
Fonctions : titrage, effacement sélectif et déplacement des plages.

·· MiniDisc : avantages/
Grâce au codage numérique, vous disposez tout à la fois de la qualité sonore et de la commodité du disque pour l’accès immédiat à chaque plage. Le disque optique, bien à l’abri des chocs et de la poussière dans son boîtier de protection plastique, est tout petit, ce qui permet de fabriquer une mécanique ultra-compacte. La durée maximale d’écoute, 80 minutes en continu, a été multipliée par 4 avec la technologie (Long Play). Un gain obtenu sans perte de qualité sonore, infiniment plus proche de la qualité CD que de celle de la mini-cassette, grâce au progrès des algorithmes de compression.

·· MiniDisc : comment ça marche ?/
Un peu de technique : d’abord chauffer un point de la surface d’un MD au laser, puis le soumettre à un champ magnétique. C’est ainsi que procède l’enregistrement opto-thermo-magnétique qui remplace les « cuvettes » du pressage des disques d’édition par des magnétisations de la surface qui, suivant leur polarisation, réfléchissent différemment la lumière.

3) DVD

Clé de voûte du « home entertainment » le digital versatile disc offre une qualité de reproduction et d’enregistrement sans limite, au son comme à l’image, il vous donne un accès global à la qualité numérique audio et vidéo.
Les dernières évolutions de ce support sont le DVD-R et le DVD-RW respectivement enregistrable une seule fois et à volonté comme leurs grands frères les CD-R et les CD-RW.
Le disque réinscriptible DVD-RW peut être réenregistré plus de 1000 fois sans altération du support : une souplesse à vous couper le souffle. Et quand on pense que la durée de vie du DVD donnée par les constructeurs est d’un siècle, on se prend à rêver que films, photos, sons et données vont rejoindre la postérité sur un support capable de stocker jusqu’à 4.7 Go d’informations (DVD-R et DVD-RW).
Compatible avec tous les formats d’enregistrement numérique et d’une capacité non égalée, le DVD enregistrable répond largement à l’attente de standardisation des supports que n’avait pas réussi son prédécesseur, le cédérom.

·· DVD audio et super audio CD/
Le DVD audio est une évolution du DVD vidéo définie par le DVD forum, l’instance où se rencontrent fabricants de matériels et éditeurs, le SACD est un format plus propriétaire , c ‘est-à-dire plutôt moins répandu …
Dans les 2 cas, le propos est de donner un successeur au « vieux » – presque 20 ans !!- CD audio, auquel on adresse trois critique essentielles : il est trop facilement piratable, il est limité en possibilités, voire en qualité. Ajouter à cela des questions de gros sous à partager entre les industriels en fonction de leurs brevets sur leurs technologies CD et DVD …

·· La qualité DVD audio/
D’aucuns reprochent au CD une certaine dureté dans les aigus, attribuée au manque de précision de la numérisation, opération où l’on transforme le son, analogique, en informations numériques : on analyse le son, 44 100 fois par seconde (44,1 kHz), en mesurant chaque fois ses caractéristiques sur une échelle graduée de 16 valeurs (bit ). Le DVD audio voit la fréquence d ‘échantillonnage multipliée par 4,3 (192 kHz)et la quantification portée à 24 bits ,soit 256 fois plus. C’est plus de 1 000 fois plus (4,3 x 256) d’informations musicales que sur le CD ! C ‘est jusqu’à 125 minutes de qualité sonore stéréo époustouflante sur un seul disque.

·· Les possibilités DVD audio/
1 000 fois plus de datas vont aussi permettre jusqu’à 8 heures de stéréo qualité CD, ou 106 minutes de son sur 6 canaux, en 96 kHz/24 bit. De la musique qui pourra être agrémentée d’images fixe ,ou de clips vidéo, voire d’interactivité…

·· La compatibilité DVD audio et SACD/
Un disque DVD audio 192/24 ne peut être lu que par un lecteur dédié, qui lit aussi tous les formats CD et DVD.Le lecteurs DVD Vidéo classiques sont limités aux disques « hybrides », qui comportent un enregistrement DVD vidéo « classique ». Quant aux lecteurs SACD, ils lisent les CD et certains modèles sont capables de lire les DVD vidéo. Et pour le moment, aucun ne lit les DVD audio …

·· Le disque DVD audio et SACD/
Pour le moment, ils brillent par leur faible présence ! Normal, pour exploiter ces qualités et possibilités, il faut de nouvelle prises de son, de nouvelles musiques, de nouvelles créations audiovisuelles. Mais ils commencent à arriver…

4) MP3 (Mpeg Audio Layer 3), un comprimé de musique

Le format MP3 développé par l’Institut Fraunhofer en Allemagne depuis 1987 permet d’obtenir des fichier sonores très légers (12 fois moins encombrants en moyenne que le format wav utilisé pour les CD audio) et de bonne qualité, adaptés aux débits de transmission de l’Internet et aux capacités de stockage des baladeurs numériques miniatures.
La norme MP3 largement étendue est celle retenue par les sites libres ou les sites commerciaux de diffusion musicale. Petit à petit, les sites gratuits se voient rachetés par les majors du marché mais il en apparait de nouveaux en permanence.

L’immense polémique des droits d’auteurs soulevée par la diffusion de ce format par les sites libres n’empêche pas au contraire son développement et déjà de nouvelles perspectives s’ouvrent avec l’arrivée du nouveau format MP3 Pro un codage qui non seulement prend deux fois moins de place pour une qualité de son encore supérieure, mais reste compatible avec le format MP3.

·· MP3 Pro/
Grâce à des techniques sophistiquées de psychoacoustique et d’analyse musicale, MP3 Pro génère des fichiers prenant moins de place que les fichiers MP3 traditionnels, avec une qualité sonore égale ou supérieure, tout en étant compatible avec le format MP3. Vos fichiers MP3 actuels pourront être lus tout à fait normalement par les lecteurs MP3 Pro, mais cela ne permettra pas d’exploiter la qualité supérieure offerte par MP3 Pro. Les nouveaux fichiers MP3 Pro lus sur un lecteur MP3 Pro permettront de bénéficier d’une qualité sonore optimale.

·· Comment la technologie MP3 Pro fonctionne t-elle ?/
Lorsqu’il génère un fichier MP3 Pro, le nouvel encodeur MP3 Pro scinde les enregistrements audio en 2 parties. La partie analyse les données en basse fréquence et l’encode en MP3 traditionnel, permettant ainsi à l’encodeur de se concentrer sur moins d’information et ainsi d’effectuer un encodage de meilleure qualité. Ce système permet également d’offrir une entière compatibilité sur les lecteurs MP3 traditionnels. La seconde partie analyse les données en haute fréquence et les encode en données MP3 que les lecteurs MP3 traditionnels ne peuvent pas reconnaître. Les nouveaux lecteurs, ou ceux qui ont été actualisés pour le format MP3 Pro, permettent de combiner ces 2 parties pour offrir une bande passante audio complète.

·· Toujours plus de musique/
Le format MP3 Pro réduit de moitié la place des fichiers, doublant ainsi l’espace disponible sur les cartes mémoires flash et les CD. Par exemple, des CD audio traditionnels contiennent 15 titres, et jusqu’à 150 titres encodés à 128 Kps. Prochainement, lorsque les lecteurs de CD MP3 seront équipés du décodeur MP3 Pro, il sera possible d’encoder plus de 300 titres sur un CD encodé en MP3 Pro.

·· Qualité sonore/
Le format MP3 Pro offre une meilleure qualité sonore à un débit plus réduit que le MP3 traditionnel…Faites l’expérience vous-même …Vous comprendrez ainsi tous les avantages de MP3 Pro.
5) Téléchargement – le chant immatériel

Le big-bang du numérique qui réconciliera à terme les majors et les auteurs avec le marché, c’est la dématérialisation de la musique et de son support.
Au moment où la musique s’offre un support absolu, elle se détache de lui.
Des services comme DigiFnac ou les nombreux sites de téléchargement MP3 n’auraient pas vu le jour sans ce paradoxe qui change radicalement nos habitudes de consommer la musique.
Le raisonnement est simple, puisque le support est ce qui permet de diffuser et de reproduire à l’infini une oeuvre musicale, il ne faut plus vendre ce support mais son contenu numérisé.
Certes le marché souffre un peu de la perte du contrôle de la diffusion, mais déjà les audacieux commencent à tirer leur épingle d’un jeu qui profite cependant pleinement au consommateur en posant de nouvelles règles. »
(extrait du site www.fnac.com)

Suite à l’affaire Napster, il est courant de penser que l’irruption du format MP3 dans le paysage musical présente un danger pour les musiciens, menacés de ne pas toucher de droits d’auteur sur leurs créations. La réalité est plus complexe. Car le MP3 pourrait bien devenir un formidable outil de promotion pour les jeunes créateurs, ignorés par les maisons de disque.

L’an passé, les premiers rebondissements de l’affaire Napster provoquaient aux Etats-Unis un débat enflammé entre musiciens pro et anti Napster. Selon Lars Ulrich, le batteur de Metallica, le système d’échange gratuit de fichiers, rendu possible grâce au format de compression MP3, risquait purement et simplement d’anéantir toute création musicale à venir. Un avis partagé par Eminem qui, au moment de sortir son deuxième album, s’en prenait violemment à la personne qui avait mis son œuvre à disposition sur Napster avant même qu’elle ne sorte dans les bacs. « Qui, franchement, a envie de travailler gratis ? », disait-il alors indigné. En dépit de ce piratage, le disque du protégé de Dr Dre s’est extrêmement bien vendu dès les premiers jours de sa sortie, battant au passage de nombreux records. Un autre rappeur célèbre, Chuck D (Public Enemy), prenait quant à lui la défense de Napster et autres sites de téléchargement gratuit. Son argument ? Ce nouveau mode de diffusion, assez similaire à celui de la radio, permettra, à terme, à de nombreux musiciens de s’affranchir du joug des maisons de disque et constituera un formidable outil de promotion.

Un outil pour les jeunes créateurs : le MP3/
Le format MP3 offre aux jeunes musiciens une autre solution que celle qui consistait à assiéger les directeurs artistiques des maisons de disque, dans l’espoir souvent vain d’être un jour diffusés. Les sites consacrés aux artistes non signés se multiplient et quiconque ayant envie de se faire connaître peut désormais passer par ces réseaux. Le coût est minimal puisqu’il n’y a, aujourd’hui, rien de plus simple que d’encoder des morceaux en MP3. La difficulté consiste ensuite à assurer la promotion. Une charge qui incombe souvent à l’artiste. En tout cas, il dispose dorénavant d’une adresse sur laquelle son œuvre est accessible. A lui de propager la nouvelle. Mais attention. Côté finances, l’opération ne lui rapportera rien. Puisque la question des droits d’auteur sur les téléchargements est actuellement très peu traitée. Ce système implique, forcément, une stratégie différente. « Nous nous servons du Web pour constituer notre réseau de clientèle » , explique Julien Lakshmanan, l’un des cerveaux du collectif Timec. « L’idée est de procéder ensuite de manière radiale et non frontale comme le font les maisons de disque qui attaquent tous les médias au même moment et dont le seul objectif est de faire du chiffre. Dans notre cas, notre cercle de fans s’étend au fur et à mesure et on ne perd personne en route. Nous produisons et offrons constamment de nouveaux morceaux dans le but d’arriver à un nombre important de downloads mensuel. Parvenus à ce stade, nous n’aurons plus qu’à mettre les disques dans les bacs. On sera sûrs de les vendre. »

Lors de la sortie de son disque, « Music », Madonna a mis gratuitement plusieurs titres en ligne. L’opération, appuyée par une campagne de publicité, s’est soldée par l’impressionnant chiffre de 700 000 téléchargements. Une démarche qui n’a rien de suicidaire puisque « Music » a connu un succès retentissant. Cet exemple démontre bien que le téléchargement, même gratuit, peut inciter l’amateur à se procurer le « vrai » support, infiniment plus réel que quelques données stockées sur un disque dur.

Quoi qu’il en soit, le format MP3 est devenu un support musical incontournable. Dans un avenir proche, on trouvera des lecteurs de ce type un peu partout. Dans les voitures, à la maison, mais aussi dans les vêtements ou les chaussures. Les firmes Nike et Levi’s vont bientôt mettre sur le marché de nouveaux produits incluant de petits disques durs à partir desquels il sera possible d’écouter une grande quantité de musique.

4) Quelles nouvelles solutions ?

Pour lutter contre « ce fléau » les maisons de disques mettent déjà sur le marché des disques « copy-controlled » dont la lecture et la duplication s’avèrent trés difficiles (voir impossible)…il en résulte une belle restriction de notre liberté, par exemple, dans ce schéma il est impossible de télécharger les morceaux du dernier album que l’on a acheté (cher en plus) sur son baladeur mp3. De plus, les majors rachètent, attaquent tous les sites de création et diffusion de morceaux au format mp3… Personnellement je pense que ce genre d’attitudes des maisons de disques est réactionnaire et n’apporte pas de solutions pertinentes aux bouleversements actuels. Effectivement, c’est le système dans son ensemble qui a changé (production-distribution-consommation), Apple parle de « stylede vie numérique »* qui se met en place. aussi de nouveaux schéma globaux doivent être imaginés, bouleversant les codes établis jusqu’alors… Le travail qui reste à faire est complexe, car chacun doit pouvoir trouver son compte (artistes, maisons de disques, consommateurs…), sans pour autant nier les nouvelles possibilités apportées par le numérique et le développement des réseaux et de la mobilité…
Cependant, quelques solutions acceptables semblent s’esquisser aujourd’hui.

*style de vie numérique
« iLife >Mode de vie numérique: Apple avait tout bon.
Une récente étude soutenue par Microsoft et Dell et publiée par la firme Harris Interactive le confirme : pour la majorité des répondants, l’ordinateur personnel à la maison est l’appareil le plus utile au centre d’un mode de vie numérique, au point de supplanter en ordre d’importance des appareils aussi communs que le lecteur CD audio, le DVD ou le téléphone portable. Steve Jobs et Apple voient ainsi leur vision confirmée.
Le concept de « hub numérique » qu’ Apple avait choisi comme mission d’entreprise au début de l’an 2000 semble avoir reçu l’imprimatur d’une des plus importantes firmes de services conseils au monde.
Avec sa stratégie de développement des iApps (iMovie, iTunes, iPhoto) et des petits appareils numériques complémentaires aux iApps comme le iPod, Apple prouve que le mode de vie numérique, avec l’ordinateur comme point central, est quelque chose de bien réel, et non pas un simple concept qui connaîtra un déploiement dans plusieurs années.

Toutefois, du côté des deux grands de l’informatique (Microsoft et Dell) qui ont soutenu cette étude réalisée auprès de 1500 répondants en Amérique du Nord et en Europe, la course pour rejoindre la firme de Cupertino n’est pas encore débutée, et ce, même si ceux-ci constatent ce changement de mentalité du consommateur.
« Nous observons un changement de style de vie. Celui-ci évolue d’une utilisation quasi-exclusive de la télévision, à un pourcentage supérieur de gens passant du temps devant leur ordinateur », remarque Mark Oldani, le directeur marketing de Dell.
Ironiquement, malgré ces belles paroles, et contrairement à Apple qui a compris depuis des années ce virage que prendraient les consommateurs, Dell ne verse pas encore dans la diversification d’outils numériques grand public, malgré l’introduction récente d’une gamme d’assistants numériques personnels. »
(extrait du site www.branchez-vous.com)

-digifnac
-rhapsody, pressplay et musicnet

-Le contenu libre : pourquoi pas ?
La musique gratuite serait-elle le seul modèle économique viable ?
Dans News.com, l’investisseur Greg Blonder prédit que la gratuité est le modèle d’affaires du futur pour la musique. La musique sera en fait financée par des tiers, annonceurs ou commerçants qui associent de la musique avec la vente d’autres choses : un lecteur MP3, un abonnement à une salle de concert, une nouvelle voiture équipée stéréo… Des tiers de confiance se chargeraient de mesurer quelle somme revient à chaque éditeur musical. Résultat : l’industrie musicale recevrait au moins autant d’argent qu’aujourd’hui (si l’on tient compte de la réduction des coûts liés à l’édition et à la distribution de galettes physiques) et les mélomanes pourraient enfin écouter toute la musique qu’ils veulent, quand ils veulent, où ils veulent.
L’info : http://news.com.com/2010-1071-995188.html (lettre de la FING n°112 – le 13 mai 2003).

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