Compost
N’avez vous jamais mis votre main dans des déchets organiques en décomposition ?
On les trouve au bord des fermes ou bien planqués au fond des jardins. Si un jour, vous y plongez vos mains, vous vous apercevriez qu’ils sont chauds, que cette température peut parfois dépasser les 70 degrés. Les sucres, acides aminés, amidon qui composent ces déchets biodégradable sont assimilés par les micro-organismes présents dans ce milieu. Cette réaction dégrade à la fois le déchet se transformant en fertilisant mais produit également de la chaleur, que nous nous proposons de récupérer.
Dans les années 70, Jean Pain, un forestier du Sud de la France décide de créer un compost à partir des déchets issus de l’élagage des forêts. Il met en place la méthode Jean Pain, un véritable écosystème qui protège la forêt du feu, produit une eau à 60 degrés du biogaz par méthanisation et un fertilisant extraordinaire permettant de récolter en plein maquis brûlant.
À l’ENSCI, dans le cadre d’un atelier FABFLEX™ sur les énergies alternatives nous travaillons sur un des principes de cette méthode : capter la chaleur issu du compost en décomposition pour chauffer un flux d’eau circulant.
Différentes situations et usages sont à explorer. Taille de l’infrastructure, milieux ruraux ou urbains, usages privés ou publics sont autant de paramètre pouvant faire varier la nature du projet.
Dans un soucis de réplicabilité nous nous tournons vers les techniques de plomberie. Nous mettons également en place un compost d’étude dans les locaux de l’école. Sachant que la température au cœur du compost augmente avec son volume, nous parcourons les fins de marché pour réunir un maximum de déchets.
Nous nous rendons également compte le temps nécessaire au développement d’un compost mûr va nous mener au delà de Juin. Nous partons à la recherche d’un compost existant dont les propriétaires nous accorderaient l’accès. Comme tout est lié dans l’univers c’est en ce moment même la semaine national du compost. Une heure plus tard, nous sommes rue Reuilly Diderot dans les jardins attenant à un ensemble d’immeubles. C’est là que nous rencontrons Jean-Jacques Fasquel, maître composteur de profession et a été le premier à installer des composts en pieds d’immeubles intramuros, nous discutons du prototype-serpentin ramené autour d’un apéro convivial
Son site : http://www.compostory.fr/
On se donne rendez-vous le mardi suivant pour tester le prototype sur son lieu d’implantation, la maison des associations du 12e arrondissement.
Ya de la grosse vapeur d’eau qui se dégage si on remue un peu le bac. Nous laissons le serpentin s’acclimater pour revenir y raccorder des tuyaux et un radiateur.
À suivre
Céline, Chloé, Emma, François, Paul