Qui croire?

Pierre-Philosophale

 

Que faut-Il croire aujourd’hui après toutes ces informations qui arrivent d’un peu partout?

Nous ne pouvons pas savoir avant l’heure ce que cela engendrait.

Cela dit nous ne pourront pas arrêter l’évolution de l’homme. Seulement les sciences, les nouvelles technologies…ne font que accélérer ce processus d’évolution de l’homme. La question qui se pose est de savoir si nous ne devrions pas laisser faire la nature et le future qui savent et qui détiennent la solution à tous nos maux. Ou si les sciences ne doivent-elles pas être contingentes et donc répondre à nos besoins d’évolution?

 

Je vous laisse vous intéresser une peu à Ray Kurzweil, l’auteur du livre “serons-nous immortels?”. Il se define lui-même comme “scientifique de l’informatique, développeur de logiciels, inventeur, entrepreneur, philosophe, et spécialiste de l’extension de la durée de vie » .

 

Il analyse à la manière d’une « fiction » le fait qu’un jour les sciences pourraient alors nous faire devenir des êtres immortels.

Si par exemple des milliers de nano-robots pourraient parcourir notre corps, réparer nos cellules… Nous empécher de veillir, tomber malades, de contrôler et de modifier notre ADN, et donc de choisir son identité physique, ses caractéristiques physiques et mentales…

 

Voici une analyse interéssante… Nous sommes bien a des distances qui dépassent presque l’éternité de tout cela, mais il faut prendre en compte des avancées déjà considérables que l’on voit agir autour de nous. Le chemin d’accès à l’immortalité et encore bien loin pour ceux qui y croient, mais ce livre fait aussi réagir sur des possibilités bien concrètes et sur la façon dont nous faisons évoluer l’humain.

 

Il y a de quoi perturber l’humanité entire et d’ouvrir encore toutes nos interrogations, remettre en cause notre sens moral; à t-on vraiment besoin de vivre pour toujours, mourir n’est-il pas le propre de la vie, que serait une vie si elle ne s’arrêtais donc jamais? vers quoi iraient nos croyances? que feraient les religions face à l’éternité humaine, si Dieu(x) n’est plus seul à y avoir accès?

 

Livre de Ray Kurzweil, Serons-nous immortels

 

 

 

Au-delà se soi-même

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Tout ne tient qu’à cela et aux croyances de l’homme.

 

Nous voulons dans un premier temps constamment améliorer l’homme, lui attribuer de nouveaux outils techniques afin de lui apporter un certain confort mais surtout afin de le rendre multitâches, polyvalent, performant, le rendre plus efficace, plus habile plus rapide dans un monde ou il faut produire toujours plus et de plus en plus vite.

L’humain devient-il alors l’homme machine, l’homme gogo gadgets, le surhomme, le superhéros?

 

Parlons des NBIC qui sont à l’origine de tout cela. La convergence entre l’informatique, les nano-technologies, la biologie et les sciences cognitives. Elles travaillent sur l’amélioration des capacités humaines. Egalement le DARPA qui est une agence pour les projets de recherche avancée de défense. Elle développe et recherche des projets utilisant les nouvelles technologies et qui est destinée aux militaires. Elle à notamment crée l’arpanet  (étendu au grand public et qui est internet) c’était à l’origine un outil pour  l’armée Américaine. Beaucoup de projets très avancés voient le jour et qui sont destinés à améliorer les conditions des militaires sur le terrain et d’avoir des outils de plus en plus performants. Ils ont réussi a  piloter un hélicoptère par la pensée, ils font actuellement des recherches sur les applications de la mémoire holographique afin de stocker des données importantes dans des hologrammes, ce qui permet d’utiliser le volume d’un support et non plus une surface comme le cd, ou le dvd… Des avancements considérables sont donc réalisés et répondent à des besoins stratégiques de guerre. Seulement, dans un autre contexte est ce que cela à encore un sens? Faut-il réellement penser à faire muter l’humain. A qui cela profitera t-il?  A tout le monde ou seulement à une élite qui à les moyens de se payer ce genre d’amélioration et d’extension du potentiel humain?

Cela ne nous amènera t’-il pas à vouloir toujours plus, à gagner encore un peu plus de temps, plus de confort de vie, à être amener à faire des sacrifices de vie?

Sommes nous au bout des réelles possibilités humaines? Notre au corps nous sera t-il bientôt plus utile. Allons nous pouvoir nous détacher de notre envelope corporelle qui nous empêche d’aller bien au-delà. Car l’esprit est plus fort que le corps, et ce corps nous freine perpétuellement dans nos quêtes et élans de devenir bien plus qu’un simple mortel.

 

J’ai découvert le livre la vie vivante, de Jean-Claude Guillebaud qui est journaliste et essayiste. Il est assez inquiet à propos de ses recherches et avancées des NBIC, cependant il s’interroge et donne un sens à ce pourquoi nous portons des espoirs à entrer dans l’ère posthumaine ou transhumaine.

 

Il dit que “nous avons peur de ce que nous sommes et nous sommes haineux envers notre propre corps et notre condition de mortel. Nous voulons alors une nouvelle forme d’incarnation”.

 

L’ère numérique nous mêne hors du temps et nous propulse dans la programmation. Il y a alors une totale dématérialisation qui se crée. Un effacement de la matière et du palpable. Nous sommes propulsés dans un monde de codages, inter activité ou tout est déconstruit.

L’humain encore bien réel devient alors un problème.

Mais ces avancées et cette idée du transhumanisme montre alors que l’homme est une matière bien malléable. Avec de bons outils (la technique), il devient un être hybride qui serait donc capable de dépasser sa condition qu’on lui avait alors réservé jusqu’à maintenant.

 

– http://www.lavie.fr/culture/livres/jean-claude-guillebaud-l-homme-une-experience-ratee-04-03-2011-14605_30.php

– www.strategie.gouv.fr/system/files/2012-19-12-sciencefiction_0.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

« Jouer à être Dieu »

 

Vers l’immortalité : prouesse du numérique

 

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Le plus grand désir de l’homme est à la fois le plus contradictoire : l’immortalité.

Seulement si l’homme est immortel, alors tout désir se perd. Car le désir se mesure sur l’échelle du temps est de la finitude de la vie.

Cependant effrayés par la mort et par une volonté d’atteindre l’éternité afin d’égaler Dieu lui‐même nous sommes poussés à vouloir

prolonger notre durée de vie mais à quel prix ?

Nos espoirs se tournent vers le numérique et la science. Une fascination extrême à en devenir peut‐être dangereuse ou alors très prometteuse.

Jean‐Michel Besnier,philosophe, professeur à la Sorbonne et auteur du livre “Demain, les posthumains ». “La fin de la nécessité de mourir supprime également la vieillesse et la souffrance donc ressentir du plaisir ne serait plus possible. On sait déjà grâce à la neuroscience que par l’interaction entre les anti-dépresseurs et la sérotonine revient à en finir avec le plaisir”

Cette envie que l’homme a à devenir immortel existe depuis toujours. En finir avec la finitude de l’homme est une quête perpétuelle que métaphysiciens, scientiques continuent à y chercher des réponses.

Mais depuis cette émergence du numérique de nouveaux espoirs se sont formés:

« Le mouvement de numérisation du monde participe à converger une quantité gigantesque d’informations en 0 et en 1. Ce qui renvoie à l’idée que tout est commensurable avec le numérique, que tout peut s’homogénéiser et s’interchanger. »

Alors cela nous laisse entendre que notre cerveau peut être numérisé, sauvegardé, nos organes remplacés par des puces éléctroniques et controlés depuis notre ordinateur…Nous pourrions mettre notre “corps” en ligne, s’échanger des capacités. Cela deviendrait aussi plus durable que notre propre corps.

Aussi l’homme se voit offrir de nouveaux outils dans le sens de la technique qui lui permettent d’étendre ses possibilités, ces capacités et d’améliorer son environnement et son quotidien.

L’ère du post‐humain et de l’homme augmenté est‐il une réalité, une possibilité ou un désir qui nous emporte et nous dépasse pour encore quelques éternités?

Voici un documentaire diffusé sur Arte le 23 octobre dernier.le très intéressant pour ouvrir ce sujet et débat.

« Un monde sans humains ? »

Film de Philippe Borrel. D’après une idée originale de Noël Mamère. Produit par Fabienne Servan-Schreiber et Estelle Mauriac. Musique originale de Piers Faccini. Le 23 octobre 2012 à 20h50 sur Arte. Durée : 96 mn)

http://www.youtube.com/watch?v=L8xP6OJVRvY&feature=player_embedded#!

« Atteindre le ciel et devenir parfait »

« perspective d’amélioration de l’espèce humaine infinie de par la technique »

 

L’Etre Technique

En faisant mes recherches sur la question de notre  fascination pour le numérique et de sa place allant parfois jusqu’à être sacralisée, j’ai fait virtuellement (et par le biais de mon moteur de recherche) la connaissance du philosophe Bernard Stiegler. Sa réflexion est tournée sur les enjeux des mutations actuelles et notamment sur les technologies numériques.

Il est le dirigeant depuis 2006 de l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) crée par le centre Georges-Pompidou. Il est également le président du groupe de réflexion philosophique Ars Industrialis (« Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit »).

J’ai trouvé cet article; une interview de Bernard Stiegler pour le magazine en ligne Basta!  ou  le philosophe évoque un certain état d’urgence à changer de modèle: « passer d’une société de consommation à une économie de la contribution, qui aurait pour pilier la révolution numérique ».

J’ai donc décidé que cet article serait mon point de départ dans ma quête à essayer de comprendre en quoi le numérique se rattache t-il à l’homme et à la technique, quels enjeux est-il capable de desservir? Est-il capable d’inventer une nouvelle société industrielle qui serait au service de l’homme?

Le numérique est-il idéalisé ? Sacré?

Voici mes questionnements…

Et ma première rencontre avec Bernard Stiegler.

 

Sources:

http://www.bastamag.net/article2202.html

http://www.arsindustrialis.org/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Stiegler