Le « raconte-tapis »

« Sa vocation première est d’être un pont entre l’enfant et le livre, un concept à portée pédagogique. Je fais partie de ceux pour qui la pédagogie peut ne pas être ennuyeuse. J’ai donc conçu le raconte-tapis pour qu’il soit ludique et intéractif et qu’il mette les participants enfants, adolescents comme adultes au même niveau, d’où l’horizontalité et le travail au sol. Celui qui sait n’est pas là pour montrer et dispenser son savoir, il est là pour le partager.

J’ai été formée aux méthodes actives dans l’éducation et la rééducation et j’ai appliqué la méthode Freinet dans l’exercice de mon travail d’éducatrice scolaire. En m’appuyant sur mon expérience, ma réflexion et mes recherches m’ont conduite à ce concept qui est un juste équilibre entre littérature, art plastique, art de la parole et pédagogie appliquée. »

http://racontetapis.free.fr/acquerir.html

Illustration concrète d’une alternative éducative à l’école : le choix de la Pédagogie Freinet

Pages de Marine Baro:

http://marine.baro.free.fr/wordpress/

Dans la classe Freinet, Il n’y a pas de notes, ni de classements lévaluation se fait sous d’autres formes. Avec les notes et les classements, les élèves sont mis dos à dos sans espoir de fraternité et la mise en concurrence entre les élèves fait régner la violence des attitudes individualistes dans la classe : intérêt personnel, humiliations, injustice… La notation intoxique la classe et ne laisse aucun espoir de coopération et de solidarité…

Les « invariants » de freinet

En 1964, deux ans avant sa mort, Freinet rédige les « invariants pédagogiques12 ».

« C’est une nouvelle gamme des valeurs scolaires que nous voudrions ici nous appliquer à établir, sans autre parti pris que nos préoccupations de recherche de la vérité, à la lumière de l’expérience et du bon sens. Sur la base de ces principes que nous tiendrons pour invariants, donc inattaquables et sûrs, nous voudrions réaliser une sorte de Code pédagogique… »

Les invariants de Freinet

Invariant no 1 : L’enfant est de la même nature que nous.
Invariant no 2 : Être plus grand ne signifie pas forcément être au-dessus des autres.
Invariant no 3 : Le comportement scolaire d’un enfant est fonction de son état physiologique, organique et constitutionnel.
Invariant no 4 : Nul – l’enfant pas plus que l’adulte – n’aime être commandé d’autorité.
Invariant no 5 : Nul n’aime s’aligner, parce que s’aligner, c’est obéir passivement à un ordre extérieur.
Invariant no 6 : Nul n’aime se voir contraint à faire un certain travail, même si ce travail ne lui déplaît pas particulièrement. C’est la contrainte qui est paralysante.
Invariant no 7 : Chacun aime choisir son travail, même si ce choix n’est pas avantageux.
Invariant no 8 : Nul n’aime tourner à vide, agir en robot, c’est-à-dire faire des actes, se plier à des pensées qui sont inscrites dans des mécaniques auxquelles il ne participe pas.
Invariant no 9 : Il nous faut motiver le travail.
Invariant no 10 : Plus de scolastique.
Invariant 10 bis : Tout individu veut réussir. L’échec est inhibiteur, destructeur de l’allant et de l’enthousiasme.
Invariant 10 ter : Ce n’est pas le jeu qui est naturel à l’enfant, mais le travail.
Invariant no 11 : La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’École, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle.
Invariant no 12 : La mémoire, dont l’École fait tant de cas, n’est valable et précieuse que lorsqu’elle est vraiment au service de la vie.
Invariant no 13 : Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs.
Invariant no 14 : L’intelligence n’est pas, comme l’enseigne la scolastique, une faculté spécifique fonctionnant comme en circuit fermé, indépendamment des autres éléments vitaux de l’individu.
Invariant no 15 : L’École ne cultive qu’une forme abstraite d’intelligence, qui agit, hors de la réalité vivante, par le truchement de mots et d’idées fixées par la mémoire.
Invariant no 16 : L’enfant n’aime pas écouter une leçon ex cathedra.
Invariant no 17 : L’enfant ne se fatigue pas à faire un travail qui est dans la ligne de sa vie, qui lui est pour ainsi dire fonctionnel.
Invariant no 18 : Personne, ni enfant ni adulte, n’aime le contrôle et la sanction qui sont toujours considérés comme une atteinte à sa dignité, surtout lorsqu’ils s’exercent en public.
Invariant no 19 : Les notes et les classements sont toujours une erreur.
Invariant no 20 : Parlez le moins possible.
Invariant no 21 : L’enfant n’aime pas le travail de troupeau auquel l’individu doit se plier comme un robot. Il aime le travail individuel ou le travail d’équipe au sein d’une communauté coopérative.
Invariant no 22 : L’ordre et la discipline sont nécessaires en classe.
Invariant no 23 : Les punitions sont toujours une erreur. Elles sont humiliantes pour tous et n’aboutissent jamais au but recherché. Elles sont tout au plus un pis-aller.
Invariant no 24 : La vie nouvelle de l’École suppose la coopération scolaire, c’est-à-dire la gestion par les usagers, l’éducateur compris, de la vie et du travail scolaire.
Invariant no 25 : La surcharge des classes est toujours une erreur pédagogique.
Invariant no 26 : La conception actuelle des grands ensembles scolaires aboutit à l’anonymat des maîtres et des élèves; elle est, de ce fait, toujours une erreur et une entrave.
Invariant no 27 : On prépare la démocratie de demain par la démocratie à l’École. Un régime autoritaire à l’École ne saurait être formateur de citoyens démocrates.
Invariant no 28 : On ne peut éduquer que dans la dignité. Respecter les enfants, ceux-ci devant respecter leurs maîtres est une des premières conditions de la rénovation de l’École.
Invariant no 29 : L’opposition de la réaction pédagogique, élément de la réaction sociale et politique est aussi un invariant. avec lequel nous aurons, hélas! à compter sans que nous puissions nous-mêmes l’éviter ou le corriger.
Invariant no 30 : Il y a un invariant aussi qui justifie tous nos tâtonnements et authentifie notre action : c’est l’optimiste espoir en la vie.

Le « milieu », selon Maria Montessori

« Les tables, les chaises, ou les petits fauteuils que j’installais dans la maison des enfants étaient très légers et transportables. si l’enfant faisait tomber bruyamment une chaise il avait la preuve évidente de sa propre maladresse.

L’enfant avait l’occasion de se corriger »

Maria Montessori, Pédagogie scientifique, la maison des enfants, op. cit., p.82.

« Des meubles proportionnés à l’enfant et qui n’étaient pas une reproduction en mi niature des chaises d’adultes, mais proportionnées à l’enfant. »

Maria Montessori, Pédagogie scientifique, la maison des enfants, op. cit., p.35.

La maîtresse selon Montessori

« Il faut la personnalité de la maîtresse disparaisse et que seul l’objet sur lequel elle veut attirer l’attention de l’enfant reste en évidence. La maîtresse observera alors si l’enfant s’intéresse à l’objet présenté, comment il s’y intéresse, pendant combien de temps, etc. ; et elle aura soin de ne jamais oublier de suivre celui qui n’a pas semblé ’intéresser à sa proposition. Si donc la leçon préparée dans sa brièveté, sa simplicité et sa vérité n’est pas comprise par lui, la maîtresse doit en tirer deux avertissements : 1° ne pas insister en répétant sa leçon ; 2° ne pas faire comprendre à l’enfant qu’il s’est trompé ou qu’il n’a pas compris ; car cela risquerait d’arrêter — pour longtemps — cette mystérieuse impulsion à agir qui est à la base de tout progrès. »

Maria Montessori, Pédagogie scientifique, la maison des enfants, p.44

La précision : un jeu

« Le but extérieur — verser de l’eau — intéresse moins que de la verser sans toucher le bord du verre avec la bouteille, et sans verser la dernière goutte sur la nappe. Le mouvement générique est une fonction brute ; mais si un motif de perfectionnement se glisse en lui, il augmente de valeur. »

Maria Montessori, Pédagogie scientifique, la maison des enfants, op. cit., p.70— 71.

Apprendre a verser est un bon exercice d’habileté, de développement des muscles et de la motricité fine.

La lois des contrastes

« Pour chaque objets permettant la stimulation du sens (liquides chaud/froid, corps pesants/lourds…) ils doivent être présenté à l’enfant « en commençant par leur extrêmes, puis remmené à des moyennes presque imperceptibles : ainsi, de l’eau à 0° et 80°, on passera à l’eau de 10° et 60°, de 20° à 50°, de 30°à 40° etc… »

(Citation de Séguin, A. Michelet, les outils de l’enfance I, P43).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On présente à l’enfant deux éléments contraires avant de montrer les différentes nuances. Ici, LA TOUR DE ROSE, outil pédagogique conçu par Maria Montessori, pour un apprentissage de notions de grandeur.

L’auto-éducation de Montessori

Le matériel Montessorien à la caractéristique de permettre l’auto-éducation, c’est-à-dire par l’éducation par l’erreur.

L’encastrement de solide: L’enfant cherche à encastrer chaque plot dans un trou. Puisqu’il a vu, au debut, que tous les plots peuvent se placer dans les trous, s’il en reste un qui ne rentre pas, ça veut dire qu’il s’est trompé quelque part. Le materiel permet une auto correction. Le principe est « d’aider l’enfant à faire seul »