gestes numériques

gestes numériques

 

Cette vidéo ( de piètre qualité puisque j’ai du la réduire pour la publier ) est le résultat d’une expérience menée sur une trentaine de personnes. Leur a été demandé de mimer des gestes en rapport avec l’univers numérique et donc le sujet de notre atelier comme allumer, éteindre, réduire, stop etc.
Le compte rendu écrit de l’expérience et de mes recherches vous sera communiqué bientôt !

les bricolages domestiques

I . DEFINITIONS

AMATEUR : nm

1 . Personne qui a une préférence marquée ou exclusive pour un genre de choses .

Personne qui est susceptible de se laisser tenter par quelque objet et de l’acquérir : Un antiquaire qui attend l’amateur.

2. Personne qui s’adonne à une activité artistique, sportive, etc., pour son plaisir et sans en faire profession, par opposition au professionnel : Faire du théâtre en amateur.

3. Péjoratif. Personne qui manque de compétence, de qualification dans ce qu’elle fait, ou qui exerce une activité sans y apporter l’application ou l’assiduité désirable ; dilettante, fantaisiste : Travail d’amateur.

BRICOLAGE :  nm

1. Le bricolage est une activité manuelle qui consiste à aménager, à améliorer, à réparer, à rénover certains objets ou certaines parties d’un bâtiments. On utilise souvent le terme de bricolage pour les travaux fait à la maison.

2. Installation, réparation de forture

PROFESSIONNEL,ELLE : nom, adjectif

A. Qui a rapport à une profession. Obligations professionnelles. 

B. 1 . Personne qui pratiqu une activité comme métier. Musicien Professionnel. 

2. Personne qui exerce son métier avec une compétence toute particulière.

BRACONNAGE : nm

Pratique illégale de la chasse et de la pêche soit parce que l’espèce est protégée, soit les périodes de chasse ne sont pas respectées, soit sans permis, soit dans un domaine privé ou soit par des moyens non autorisés

UNIVERSEL: 

1.Qui concerne l’Univers, le cosmos : Gravitation universelle.

2.Qui s’étend sur toute la surface de la terre : Domination universelle d’une superpuissance.

3.Qui embrasse la totalité des êtres et des choses : Une valeur universelle.

4. Qui s’applique à tous les cas : Remède universel.

5.Se dit de certains instruments ou appareils à usages multiples : Robot universel.

 Informatique.Se dit d’un calculateur numérique dont la programmation lui permet de traiter toutes sortes de problèmes.

 SINGULIER :

Littéraire. Qui est unique, particulier, ne concerne qu’un seul individu : Toute vie est singulière.

1. Qui attire l’attention par son caractère étonnant, étrange, curieux : Un homme singulier qui n’a pas fini de nous surprendre.

2. Qui est tel à un point très élevé : Il a fait preuve d’une singulière présence d’esprit.

3. Se dit d’un point d’une courbe ou d’une surface qui n’est pas ordinaire ni régulier, tels les points stationnaires ou anguleux, les points d’inflexion ou de rebroussement.

4. Se dit du sujet unique et irremplaçable d’une proposition dans la logique classique (par exemple « Louis XIII » dans la proposition « Louis XIII a pris La Rochelle »).

II. ARTICLE

Je me suis intéréssée au thême des Bricolages Domestiques et à la problématique suivante : Est ce que la réparation par soi même des produits achetés est un mouvement voué à se développer ou est ce une hérésie de designer de penser que tout le monde veut réparer ses objets ? Cela pose des questions plus profondes sur la société de consommation et  sur le refus ou non du consommateur, plus ou moins conscient de cette manipulation, par les industriels mais également orchestré par lui même, de participer à une nouvelle logique de consommation.

Pour revenir aux définitions et à la différence entre amateur et professionnel, Lévi Strauss parle de la différence entre le bricoleur et l’ingénieur dans «La Pensée Sauvage». L’ingénieur est , selon lui, extérieur au monde auquel il impose son projet. De plus il crée son projet avec des outils et un cadre déjà établi.Au contraire, le bricoleur fait avec les moyens du bord, son objet. Il agence autrement des morceaux déjà là : il doit faire à partir de ce qu’il y a déjà. Il recueille et conserve des éléments dans le logique que « cela peut toujours servir ». Le bricoleur, enfin, peut prendre plaisir dans le simple assemblage qu’il réalise alors que l’ingénieur, qui a au préalable tout calculé pour que “ça marche”, n’ éprouve généralement de véritable plaisir qu’à cette condition. Un contentement plus difficile pour le professionnel mais que l’on ne peut juger de plus complet …

Les émissions sur France Culture, consacrés au pratiques amateurs, m’ont donner un autre angle de vue sur ce sujet.

On nous raconte l’histoire du cinéphile, Georges Bolon qui a crée en 1977 le Festival International du court Métrage de Clermont Ferrand, qui est devenu aujourd’hui l’une des références européennes dans le domaine du cinéma. Il en sera à sa trente quatrieme édition en janvier prochain et cette aventure  est parti d’une association d’amateurs. Georges Bolon expliquait ainsi que pour son cas, «c’est l’expérience qui fait professionnel». La passion additionnée à la répétition et à un savoir faire accumulé d’années en années l’avait éduqué bien mieux qu’aucunes formations.«L’on apprend en marchant», dit-il.

C’est également parce qu’ils était les premiers à le faire qu’ils sont devenus professionnels. Le facteur de la primeur sur une activité donne donc son caractère professionnel.

 http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4345607

J’ai débuté cette recherche par la lecture du Tome 1 des Inventions au quotidien, Arts de Faire, de Michel De Certeaux. Dans cet ouvrage, l’auteur s’applique à montrer la création culturelle dans la banalité de la vie quotidienne. Il s’est intéressé aux espaces et aux frontières par lesquels l’individu échappe à ce que l’on attend de lui, détourne les objets, les codes et les usages.Il parle du cadre qui représente le gouvernement et les règles pré établies de la société dans laquelle nous vivons et montre comment l’individu se sert de ces contraintes afin de créer ses propres «manières de faire».

Michel De Certeaux fait dès le début de son ouvrage une distinction très claire entre stratégie et tactique.

« J’appelle « stratégie » le calcul des rapports de forces qui devient possible à partir du moment où un sujet de vouloir et de pouvoir est isolable d’un « environnement ». Elle postule un lieu susceptible d’être circonscrit comme un propre et donc de servir de base à une gestion de ses relations avec une extériorité distincte. La rationalité politique, économique ou scientifique s’est construite sur ce modèle stratégique.

J’appelle au contraire « tactique » un calcul qui ne peut pas compter sur un  propre, ni donc sur une frontière qui distingue l’autre comme une totalité visible. La tactique n’a pour lieu que celui de l’autre. Elle s’y insinue, fragmentairement, sans le saisir en son entier, sans pouvoir le tenir à distance. Elle ne dispose pas de base où capitaliser ses avantages, préparer ses expansions et assurer une indépendance par rapport aux circonstances. » ( p. 156)

En insistant sur cette nuance, j’imagine que De Certeau veut nous faire comprendre que tout système, si fermé et oppressif soit-il, comporte des failles : la tactique devient dès lors cet « art de faire » qui « joue » sur les failles du système sans sortir du cadre.  Des marges de manœuvre créent des espaces de liberté pour les personnes inititiant ces pratiques . L’auteur donne d’ailleurs, au chapitre 2, un exemple concret appliqué à certains jeux, comme les échecs. Pour gagner, il faut avoir conscience des règles afin d’être capable de mettre au point des tactiques contournant et sse jouant de ses règles..

De Certeaux parle de l’homme ordinaire, de Mr ToutleMonde, qui constitue l’élément premier constitutif du peuple avec une admiration touchante. « Ce héros anonyme vient de très loin. C’est le murmure des sociétés… » (1e partie, « Une culture très ordinaire» p. 11). Il insiste sur le fait que c’est l’homme né de la culture populaire qui crée des nouvelles manières de faire.

Il parle aussi des retournements de situation par le peuple et des mouvements contre culture, qui selon lui, ont été les déclencheur de changements historiques. Les figures de l’altérité l’intéresse, auquelles il attribut une valeur spirituelle forte. Selon lui, du chaos et du désordre nait la créativité et l’innovation.

Ensuite, je me suis intéréssée à rechercher des objets non démontables, qui avaient été spécialement concus pour ne pas pouvoir être réparer par l’usager même.

Ce qui m’a mené à fouiller sur le thême de l’obsolescence programmée. Sur ce sujet j’ai visionné un documentaire sur Arte VOD, « Prêt à jeter » de Cosima Dannoritze Durant 75 minutes, ce film s’attache à démontrer que l’obsolescence des produits est parfois planifiée au moment même de leur conception, afin de forcer les consommateurs à les remplacer plutôt qu’à les réparer. Nous suivons tour à tour Marcos, barcelonais, qui voit  un jour s’afficher sur son imprimante un message lui indiquant qu’une pièce technique est à faire réparer.

Il se rend dès lors chez plusieurs réparateurs qui le poussent tous à remplacer son  » ancienne » imprimante, prétextant que l’achat d’une nouvelle imprimante reviendrait moins chere que le remplacement de l’ancienne. Il se met dès lors à la recherche via la communauté Internet d’un moyen de réparer son imprimante par ses propres moyens. Il tombe finalement sur un site russe, qui propose de télécharger gratuitement des logiciels remettant à zéro les comptes d’un composant bloquant l’imprimante automatiquement arrivé à la 180 000ème impression.

Ce documentaire, comme l’ouvrage de De Certeaux met en lumière une communauté de personnes qui mettent en commun leurs connaissances et capacités afin de montrer une alternative à la société de consommation actuelle.

Le concept d’obsolescence programmée arrive dans les années 20 où les industriels commencèrent à raccourcir la durée de vie des produits pour accroitre la demande du consommateur. L’ exemple de l’ampoule illustre bien cette idée. Alors que les ingénieurs s’ évertuaient à allonger de plus en plus la longévité de l’ampoule, pouvant atteindre les 2500h, en 1930, un cartel reunissant les grandes entreprises d’éléctricité comme Osram, Philips fut crée afin de fixer la durée des ampoules vendues à un maxima de 1000h.

Serge Latouche : « Non pas croitre pour satisfaire un besoin, mais croitre pour croitre ». «Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires»

Comment les designers et les ingénieurs ont été contraints d’adopter de nouveaux objectifs dans leur métier?Comment le besoin de croissance permanent a pris le pas sur l’innovation technique d’un point de vue des créateurs et concepteurs?

A côté de produits peu durables, il est également possible de trouver des produits très durables, mais chers. Certaines marques ont fait de la durée de vie élevée leur principal argument commercial (briquets Zippo garantis à vie, piles Duracell et leur lapin qui dure longtemps, voitures japonaises ou coréennes garanties 5 ans, chaussures Church qui durent toute une vie…) ce qui montre que faire des produits à longue durée de vie n’est certainement pas rédhibitoire pour les profits, bien au contraire. Mais, la durée de vie n’est pas l’unique qualité désirable dans un produit.

http://monq.biz/article-4142 Pret+a+jeter+_+Reportage+Arte+_+Obsolescence+programme.monQ

Est ce que ces communautés suffiront pour renverser la vapeur et proposer un nouveau système de consommation?


reAppropriation des objets numériques au quotidien [Work in progress…]

Voici l’article (inachevé à l’heure actuelle) sur la (ré)appropriation des objets numériques au quotidien. J’ai laissé le fichier tel quel, brut de texte pour l’instant, afin que le lecteur puisse y dégager la démarche qui s’opère dans l’écriture de l’article (la version définitive aura, elle, droit à une mise en page).

reAppropriation

 

Personnalisation subie / Personnalisation active

L’objectif est de rencontrer Karan Fouladi au travers d’un entretien afin de prendre connaissance de ses études d’analyse de traces d’usage de la télévision. Les enjeux étant ici d’intégrer la notion de personnalisation, tout en problématisant sur la notion d’anonymat et d’ultra personnalisation liée à la captation des traces numérique.

 Trace numérique

 Le terme fracture numérique désigne les informations qu’un dispositif numérique enregistre sur l’activité ou l’identité de ses utilisateurs, soit automatiquement, soit par le biais d’un dépôt intentionnel. Moteurs de recherche, blogs, sites de réseautage social, sites de commerce électronique, mais aussi cartes à puce, titres de transport, téléphones mobiles : tous les systèmes qui requièrent une identification ou une interaction sont susceptibles de capter des informations sur l’utilisateur – parcours, requêtes, préférences, achats, connexions, évaluations, coordonnées.

Les traces ne sont pas des messages, mais des données (typiquement des fichiers de log) 1. Prises isolément, elles n’ont guère de sens. Mais regroupées, traitées et combinées dans d’importantes bases de données, elles peuvent révéler des informations significatives, stratégiques ou sensibles.

Les traces numériques peuvent en particulier être utilisées pour profiler les personnes, par extraction automatique d’un profil à partir de l’observation de leurs comportements. Ce profilage peut servir ensuite à faire du ciblage comportemental.

Source : Wikipédia

> Se pose la question du consentement, dans la gestion et la captation de ces données. Dans le travail de Karan Fouladi le boîtier est posé sur la télévision. Ne se pose pas la question de savoir comment les informations des téléspectateurs sont captées. Cependant on peut se demander si collecter ces informations dans un processus de conception en plaçant l’usager au centre de ce processus n’est pas trop intrusif.

> Quels sont les systèmes numériques ou non qui utilisent un mode de personnalisation basé sur la captation de traces et de données laissées par le consommateur de façon consciente ou non.

Le T9

Gmail / Google / filtre de recherches / Historique Google

Compte de fidélité

Amazon

Géolocalisation

Passe navigo

 Les intérêts / Les gènes de la personnalisation

> Le droit à l’oubli rentre en ligne de compte quand on parle de personnalisation, notamment via les réseaux sociaux, les identités numériques sont un sujet sensible à gérer, puisque les traces conscientes et inconscientes que nous laissons dans le monde numérique ne sont pas faciles à effacer dès lors quelles commencent à circuler sur la sphère numérique et à être mise à disposition à des fin peu réglementées, sans contrôle…

> L’intérêt des systèmes de personnalisation et de recommandation permet de palier à l’effet normatif et de garder ouvert l’intérêt du téléspectateur. Si le choix est effectué autrement que par lui même et sur un principe de filtration et de recommandation, cela aura pour conséquence de filtrer un certain contenu qui ne semble pas correspondre aux habitudes ni aux attentes du téléspectateur.

> Le risque est donc de tomber dans une ultra personnalisation qui finalement parle de simplification mais qui coupe la liberté de choix. On ne parlerait donc plus de guide télévisuel mais de contrôle.

 Internet actu – Personnalisation sans identification

 “Je sais qui tu es mais je ne sais pas comment tu t’appelles”
Pour mettre en œuvre une réelle personnalisation il est nécessaire de connaître la personne mais est-il pour autant nécessaire de savoir comment elle s’appelle ? Pour reprendre la formule de Fulup Ar Fol, architecte internet chez Sun Microsystems, “Je sais qui tu es mais je ne sais pas comment tu t’appelles”. Cette personnalisation sans identification n’est pas un nouveau concept propre aux seuls univers numériques, elle fonctionne naturellement dans le monde physique, comme l’expliquait Fulup Ar Fol à un atelier de la Liberty Alliance à Paris en 2005 : “Si vous prenez un double café crème et deux croissants dans le même bar, tous les matins, assez rapidement le serveur préparera votre commande avant même que vous le lui demandiez. Il sait que c’est vous mais il ne sait pas qui vous êtes.”

> La personnalisation sans identification est un moyen de garder un certain contrôle et permet de ne pas laisser de traces sur son activité numérique. Néanmoins l’identification est aujourd’hui un moyen de monétiser un service, nous pouvons aussi prendre l’exemple  de services nomades, tels que les serveurs de musique en ligne, tels que spotify ou deezer qui finalement proposent la possibilité de gérer sa Playlist en ligne en échange d’une inscription ou d’un abonnement via lequel il est possible d’avoir accès à ce contenu musical n’importe où.

> Dans l’exemple du compte de fidélité, le principe consiste à fidéliser le client, en              enregistrant sa fréquence d’achat ou d’utilisation d’un service dans un temps donné, afin de prendre en note des habitudes de consommation, de permettre un recensement et un inventaire des habitudes d’usages. La fidélité imagée comme un avantage pour les consommateurs est aussi et surtout un moyen de garder le contrôle.

> Ces informations captées sont utiles dans la conception de nouveaux services. Pour faire face à cette logique de cobaye, il est envisagé au royaume uni de mettre à disposition du consommateur leurs données numériques.

 My data Source : Internet actu

A terme, la règle doit être simple : si vous savez quelque chose sur moi, je dois posséder la même information et pouvoir l’exploiter.”

Ces données seront fournies de manière réutilisable et portable, comme c’est le cas aujourd’hui des “open data” publiques (auxquelles le programme fait explicitement référence). Le programme prévoit alors d’encourager l’émergence d’applications destinées à permettre aux individus de tirer bénéfice de leurs propres données. Ce bénéfice passe par d’abord par une meilleure connaissance de soi et de ses pratiques : analyser la composition de son budget ou son régime alimentaire, mesurer son bilan carbone… Puis, de la connaissance, on passe à l’action, notamment (dans le cas de MyData, mais les perspectives sont plus larges) dans la relation commerciale : acheter plus sain ou plus “vert”, faire le bilan d’un an de factures mobiles pour comparer les forfaits, rapprocher de manière anonyme son profil à ceux d’autres individus pour comparer ses choix, réunir des consommateurs aux besoins similaires pour obtenir des propositions adaptées de la part d’une entreprise…

> La personnalisation à l’insu des consommateurs permet d’équilibrer l’écart entre le déclaratif et le constaté > Partir de la pratique réel > Regarde-t-on toujours les mêmes programmes ou, quelles sont mes thématiques préférées, en fonction de l’état émotionnel, physique, en fonction d’un moment de la journée. Puisque finalement, et on en revient à la notion de personnalisation sans identification, si le consommateur définit lui même ses activités, son statut… les informations ne sont pas précises et ne permettent pas une personnalisation ciblée, cohérente et réellement personnalisée, mais seulement configurée pour chacun. Le temps de cerveau disponible, qui est de plus en plus limité face à l’affluence des informations numérique, développe l’utilisation de marqueurs personnalisés et permet de maintenir une activité et une rentabilité liées à ses services numérique. L’intention est donc tournée de plus en plus vers une optimisation de ces services. Finalement l’intérêt de ces pratiques sans consentement est de limiter l’effet normatif .

> Notion de contrôle > Besoin de cultiver une curiosité face au foisonnement de chaines proposées. Un juste milieu est prescrit dans le cas des programmes télévisuels, sans prendre en compte la possible connexion de la télé à internet.

 Le travail que nous avons effectué me conduit à nuancer ces jugements. Admettons qu’il y ait régression, on pourrait néanmoins se poser deux questions qui nous permettraient de modifier sensiblement notre regard. La première est de savoir si au lieu de régression il ne conviendrait pas plutôt de parler de comportements d’auto-régression d’une part, à peu près maîtrisés et pilotés par les gens, d’autre part. Je ne suis pas tellement convaincue que les gens régressent, je crois plutôt qu’ils acceptent de laisser surgir une autre part d’eux-mêmes, une part peut-être perçue comme moins noble et pour cela déconsidérée.

Source : «  le corps des téléspectateurs » Véronique le graziou

> L’auto régression pilotée est le moment où l’on s’autorise à regarder des programmes qui selon nous ne font pas partie d’un contenu valorisant, mais simplement régressif. La télévision, dans ces moments là, est considérée comme un moyen de décompression. La personnalisation passive entre ici comme un moyen de se laisser guider, le choix est réalisé à votre place. Néanmoins la faiblesse face à l’écran dans ces moments pose le problème de la manipulation des téléspectateurs, ceux-ci sont dans ces postures plus empreints à se laisser manipuler et contrôler.

> La notion de personnalisation active est assez présente, notamment dans les modèles de réseaux sociaux comme Facebook, qui donne la possibilité aux utilisateurs de s’auto-historiser sans toutefois avoir la possibilité de les effacer (pratique fermée). Une pratique controversée puisqu’elle utilise de plus en plus les données numériques à des fins commerciales, publicités personnalisées, tel que le fait Google avec la relecture des mail et des contenus écrits.

> Au niveau des données télévisuelles, la manipulation des donnés personnelles est possible dés lors que les informations passent par le biais d’une boxe numérique. Néanmoins une charte de sécurité est mise en place en Europe pour limiter les abus.

Mots clés : Consentement, intérêt, gène, effet normatif, logique de cobaye, position de faiblesse des téléspectateurs, services agrégateurs, foisonnement, filtre de simplification, recommandation, simplification et liberté, logique d’optimisation.

Entretient audio avec Karan Fouladi

Matériel, Immatériel, à la rencontre de plusieurs facteurs (Intermédiaire)

Quelle est l’importance, la place des objets dans leur matérialité, leur histoire et leur organisation? Il s’agit aussi de questionner quelle est la place de l’immatérialité au sens du numérique au sein de cet espace.

Article disponible ici :

Matériel, Immatériel, à la rencontre de plusieurs facteurs

Le non usage des nouvelles technologies, un rejet ou un choix? (non finalisé)

« Moi, je ne suis pas pour le moderne. Le matériel moderne, tout marche mal. »
Yvonne a 99 ans et se souvient de la fin de la première guerre mondiale. Elle a cessé d’exercer sa profession d’employée de bureau en 1970, au moment même de l’essor des nouvelles technologies.
« On ne voit pas l’intérêt », « on n’est pas intéressé », « on n’a pas été intéressé » sont autant de réponses que l’on peut entendre auprès des personnes âgées, telles qu’Yvonne, au sujet des technologies et qui mettent en exergue des questions récurrentes aujourd’hui sur l’identité et les causes de l’existence des non-usagers de ces technologies.
On associe fréquemment « vieillissement » avec les concepts de sénilité, incapacités physiques et problèmes de mémoires et faisons des seniors des non candidats à l’apprentissage et à l’usage des nouvelles technologies, de moins en moins incités donc à les adopter. Mais qui sont réellement les non usagers et pourquoi existent t il?
Des peurs se développent à l’égard des machines et des mouvements en réaction à la question de leur légitimité apparaissent.
Quelles sont les causes de ces réticences, de ces points de résistance à l’égard des nouvelles technologies? S’agit il d’un rejet ou d’un choix? Peut on réellement lutter contre l’usage de ces technologies aujourd’hui?

La technophobie, association de « technologie » et « phobie », désigne un rejet, une peur irraisonnée de la technologie. Cependant, il existe différents types de craintes, celle qui est instinctive face à cette nouveauté croissante de la technologie, et celle qui est réfléchie et contre laquelle on tente de lutter.

Voilà une quinzaine d’années qu’Yvonne s’assoit à heures fixes, de 14h à 17h, sur le même banc public. Cette pause rythme ses journées, sauf lorsqu’il pleut, au quel cas elle préfère rester chez soi. C’est une pause dans son quotidien solitaire, durant laquelle elle observe les passants, jouer les enfants et fait parfois des rencontres singulières.

Certains individus tentent de revenir à la vie qu’ils connaissaient avant les NTIC. On parle alors de déconnexion volontaire, stratégie employée par Thierry Crouzet pendant 6 mois, dont il retrace l’expérience dans un livre, « J’ai débranché, comment revivre sans internet après une overdose ». Il choisi de réinvestir les terrasses de cafés et de réapprendre les notions d’attente et d’arrêt, de position « OFF », dans une société où il est question aujourd’hui de « permanence télécommunicationnelle », d’interconnexions et de branchement perpétuel.
Selon Francis Jauréguiberry, l’usage des TIC est intimement lié à notre volonté de maîtriser le temps, dans une société où nous vivons les choses en simultané et en accéléré. De plus en plus, les TIC permettent de faire plusieurs choses à la fois, dans le but de densifier le temps, de le rendre plus fort, plus intense et en 30 ans les choses sont devenues plus rapides, les délais plus courts, les flux plus tendus, les gens davantage pressés.
« L’expérience que nous vivons tous avec ces outils est complexe : d’un côté nous voulons être branchés, avoir des informations en flux tendu et de façon immédiate, être relié par des liens sécurisants, pratiques et apaisants, et de l’autre côté, nous ne voulons pas être sonnés continuellement, contrôlés ou bien dirigés à distance. »
Ce ne sont pas ces outils eux mêmes mais l’usage que nous en faisons qui ont un « impact » sur notre rapport au temps.
Une déconnexion est devenue nécessaire. En effet, selon Jauréguiberry, il s’agit de « ne pas se laisser déposséder de notre propre temporalité, de nos propres rythmes face à une sorte de synchrone universelle ».
Cette logique rétablit donc les notions de durée, de différé, d’épaisseur du temps. Un temps qui nécessite donc l’arrêt, de la mise en distance favorisant ainsi un « retour sur soi ».
Cette peur de devenir dépendant, de perdre le contrôle face aux technologies est donc devenue cause d’une déconnexion volontaire, du choix de s’en défaire.

« Ce n’est pas de mon temps »
Un téléphone fixe, un frigidaire 20 ans d’âge et une télévision vieux modèle sont les seuls traces technologiques que l’on peut trouver chez Yvonne.
Ancienne dactylographe pour le quotidien « le Figaro », elle n’a jamais « touché » un ordinateur en 40 années de retraite.
Les générations qui n’ont pas connu l’informatisation au travail ou à la maison sont généralement des populations spontanément moins équipées si bien que seulement 1% des utilisateurs des réseaux sociaux tels que Facebook ont plus de 70 ans.
On associe souvent informatique et jeunesse et les personnes âgées sont généralement mises à l’écart. Devant un sentiment d’incompréhension et d’impuissance face aux technologies s’effectue alors un désintéressement.
Aujourd’hui, peu d’individus ou d’organisations endossent le rôle d’intermédiaire, de « médiateur » entre les seniors et les nouvelles technologies.
L’artiste Albertine Meunier, à travers son programme de recherche-action « Plus longue la vie », se déploie à faire entrer dans le quotidien de femmes de plus de 70 ans la pratique d’internet, à en montrer l’aspect ludique et pratique dans la vie de tous les jours.
Au delà de cette peur irrationnelle de ne pas être à la hauteur face aux NTIC, on retrouve des craintes liées à des raisons strictement émotionnelles, sources d’un rejet beaucoup moins réfléchi. Le caractère froid et impersonnel que renvoie les nouvelles technologies ainsi que la dénaturation de la dimension humaine de la relation, bien que ces dernières nous permettent de communiquer avec d’autres personnes, y participent.
Certaines personnes âgées sont usagers de cette technologie, par l’intermédiaire d’un tiers où lorsque l’entourage les y a contraint. Concernant le téléphone cellulaire par exemple, il est assez courant d’observer que ceux qui en sont équipés, le sont pour des raisons de sécurité, sont incités à l’utiliser sous la pression de la famille, soucieux de pouvoir les joindre à tout moment.

Aujourd’hui, tout doit être facile et immédiat alors que l’apprentissage est permanent. On assiste à l’émergence de différentes techniques d’apprentissage tels que les séminaires de formation, les conseils, coaching, accompagnement, auto-formation, e-learning, etc…
Mais le refus de l’effort nécessaire à cet apprentissage est bien souvent plus facile. Il devient donc également source d’un blocage et d’un découragement envers les technologies.
Ces peurs face à la machine et aux technologies, celle de perdre son humanité, d’être contrôlé, le sentiment désagréable d’une froideur déshumanisée qu’on leur attribue généralement, le refus de faire les efforts nécessaires à leur apprentissages réguliers, d’en dépendre, sont autant de sentiments négatifs qu’il faut faire s’éclipser progressivement.
Ainsi, les émotions sont sources de nombreuses résistances au changement et l’arrivée rapide des NTIC dans notre paysage quotidien a donc généré chez certaines personnes ce phénomène de rejet, rationnel ou irrationnel, et ce d’autant plus violent que les technologies sont devenues envahissantes rapidement.

Darwin montrait que l’homme devait s’adapter sans cesse à son environnement au risque de disparaître.
Nous devons donc apprendre pour changer et nous adapter et cette nécessité de s’adapter pour survivre a été amplifiée récemment par l’explosion de ces nouvelles technologies.
Ne pas les intégrer dans son quotidien professionnel ou personnel, c’est donc prendre le risque d’un décalage avec son environnement, mais est-ce peut être aussi celui de vivre moins longtemps? La dépendance engendrée par ces technologies, et le manque certain d’une autonomie est probablement la source d’un vieillissement plus rapide.
Pourrions nous donc vivre comme Yvonne, presque centenaire, si nous nous refusions l’usage de celles qui ont remplacé chacune de nos actions quotidiennes?

 

 

Carole-Anne Rivière et Amandine Brugière, « Bien vieillir grâce au numérique »

Serge Guérin
« la nouvelle société des seniors »

Francis Jauréguibery et Serge Proulx
« Usages et enjeux des technologies et communication

« NTIC et Psychologie du changement » par Laurent Dukan

http://80ansconnectes.fr/
web reportage de Marine de Saint Seine et Igal Kohen

http://www.pluslonguelavie.net/Albertine-Meunier

Yvonne P.

Des Racines de la technophobie (non finalisé)

Des racines de la Technophobie

Définition de la téchnophobie:

Wikipédia:
Le néologisme technophobie — de technê, τέχνη (artefact) et phobos, φόβος (peur) — qualifie péjorativement le rejet d’une ou plusieurs techniques.Le terme est généralement utilisé par leurs détracteurs pour désigner les opposants, même modérés, à une technologie particulière.

Larousse:
Définition absente

/1/ Comment une phobie envers une technologie peut-elle apparaitre?
/1/ Quatre Facteurs anxiogènes
Les progrès techniques font de plus craindre la survenue à plus ou moins long terme d’effets secondaires dangereux pour la santé et l’environnement quand leur nocivité ne se manifeste pas déjà.
Suivant une interview de Daniel Boy, directeur de recherche au Cevipof:
Chez les Français, la naissance d’une peur par rapport à la technique est récente et dû aux crises scientifiques et techniques: le sang contaminé, les OGM, ou la vache folle. Ce qui ne veux pas dire que les Français ne font pas confiance aux sciences. Ils veulent voir ce qui sort de «la boite scientifique», et en demande un droit de contrôle ou tout du moins un droit de conversation.
Comment se construit une peur par rapport à une technologie? Selon Daniel Boy nous pouvons aujourd’hui référencer quatre facteurs d’une technologie qui peuvent créer une peur:
– Le risque lointain.
– Le fait qu’une technologie agisse ou soit invisible.
– La technologie est non maîtrisable.
– La technologie est non choisie.

/2/ Analyse de quelques technologies
Prenons un exemple concret d’aujourd’hui, les ondes. Une antenne agit, par principe, de loin. Les ondes sont invisibles, on ne la maîtrise pas dans le sens où tout le monde ne comprend pas comment ça fonctionne, et non choisie car une personne qui vit avec une antenne relais sur son toit ne le choisi pas.Enfin, il est important de rappeler qu’aujourd’hui ce sont des scientifiques plus ou moins crédibles et plus ou moins établis qui donnent les alertes sanitaires concernant les ondes, et que les Français sont plus sensibles et attentifs aux études du CNRS, ou autres grands instituts de recherche. Ce qui ne permet pas à la technologie des ondes d’être vue comme une technologie hautement effrayante.
Cette interview nous fais bien comprendre comment une crainte par rapport à une technologie peut apparaitre. Nous pouvons alors par analyse comprendre comment les autres peur apparaissent. Prenons la technologie du nucléaire qui est plus flagrante dans son exemple. Un nuage radioactif se déplace vite et loin, des eaux contaminées peuvent circuler et empoisonner toute la faune d’une mer et s’étendre, ce qui en fait un risque lointain. Les particules radioactives sont invisibles, inodores et indolores. La radioactivité peut échapper à notre contrôle, comme on a pu le voir dernièrement, l’être humain n’est pas totalement maitre du nucléaire. Ce qui est renforcé par le fait qu’une fois contaminé, un lieu peut mettre des décennies, voir des siècles à redevenir viable. Enfin, il n’est pas de la décision de tout à chacun de choisir d’avoir près de chez soi une centrale nucléaire. On peut le voir donc, le nucléaire a toutes les raisons d’être une technologie anxiogène.
Par le même raisonnement on comprend pourquoi l’utilisation du gaz dans les habitats est moins anxiogène. Il n’y a pas ou peu de risque lointain, cette technologie et maitrisable, et on peut choisir aujourd’hui d’utiliser ou non le gaz. Pourtant à l’état naturel, le gaz de ville n’a pas d’odeur, ni de couleur. En 1937, lors de l’accident à New London au Texas d’une explosion du au gaz dans une école causa la mort de près de 300 personnes. Pour des raisons de sécurité depuis l’accident, un odorisant chimique, à base de tétrahydrothiophène (THT) ou de mercaptan (composé soufré), lui donne une odeur particulière afin de permettre sa détection lors d’une fuite. C’est pourquoi l’utilisation du gaz aujourd’hui est moins anxiogène que le nucléaire.

/3/ Qu’en est-il de la télévision?
Le mot technophobie est parfois employé par des critiques pour qualifier la teneur de certains essais de Jacques Ellul, Paul Virilio ou encore Philippe Breton. Les techniques sont accusées par ces auteurs d’aliéner l’homme et de détruire le lien social.
Pour Jacques Ellul cependant, ce ne sont pas les techniques qui sont questionnées, mais le système technicien, à savoir le caractère sacré et obligatoire du phénomène technique dans tous les domaines de la vie de l’homme.
Un exemple que développe Jacques Ellul, dans ses interviews «entretien avec Jacques Ellul», est celui de la télévision:
Jacques Ellul commence par dire que «Aujourd’hui c’est la télévision le média absolument dominant dans la propagande», et que «Le téléspectateur peut absolument ne pas avoir l’impression d’être propagandé», «même si aujourd’hui on ne peut pas vraiment dire que la télévision est une propagande, c’est une sorte d’infusion, de bain culturel permanent».
Jacques Ellul soulève ici un problème d’action invisible sur le téléspectateur et de non maitrise du contenu télévisuel, regarder la télévision ne demande aucun effort, il n’y a pas de lecture, et dans les documentaires ou reportages la voix du commentateur nous indique ce qu’il y a regarder et ce qu’il y a à comprendre. Le téléspectateur n’a plus le rôle de critique. Cette non maitrise, ce non choix du contenu est repris ensuite dans son explication « dans le journal (papier) on pouvait se méfier, de ce que le journaliste avait retravailler, avec la télévision, on est dans les faits, alors il n’y a pas de discussion».
Nous retrouvons clairement deux caractéristiques énoncées par Daniel Boy dans cette citation de Jacques Ellul, qui sont le caractère invisible de l’action de la télévision sur nous, et moins de maitrise par rapport au contenu télévivuel. On comprend donc que la télévision est susceptible de créer une phobie, mais pas aussi grande que celle crée par la technologie du nucléaire. En effet, le non choix, l’invisibilité et la non maitrise de la télévision porte surtout sur le contenu qu’elle diffuse. Il est possible de choisir de ne pas avoir une télévision chez soi, les télévisionnophobes n’auront qu’à se débarrasser de leur téléviseur. Cependant, lors d’un autre interview, ce que se permet de rappeler Jacques Ellul, c’est que c’est notre système entier qui fonctionne comme notre télévision. Que veut-il dire par là?

/4/ Le cas de la société technicienne
Dans une autre interview, Jacques Edull définit la société technicienne comme étant une société dans laquelle chacun n’a plus la possibilité de faire des choix personnel.
«Je suis extrêmement surpris lorsqu’on me dit que l’homme moderne peut choisir, alors qu’il ne sait plus utiliser les possibilités de liberté qu’il aurait encore, nous baignons donc dans un climat qui fait qu’on acquiert une mentalité totalitaire. Ce qui tend à le démontrer c’est qu’il n’y a qu’un modèle de société, et que le but de l’action dans le tiers monde, est d’amener le tiers monde à notre modèle de société, la société de type occidental. Si aujourd’hui on ne peut pas vraiment dire que la télévision est une propagande, c’est une sorte d’infusion, de bain culturel permanent»
«Nous sommes tous très content des progrès de la technique, nous demandons tous des voitures plus silencieuses, moins polluantes, le technicien y répond bien, il y a une complicité parfaite entre nous tous, mais en même temps nous avons une dépossession de ce qui a fait jusqu’à présent la qualité de l’homme à savoir, sa capacité à maitriser, ou volonté de maitriser les événements une capacité de distance par rapport à ce qui l’entoure, une capacité de critique. Il y a en même temps une vague d’angoisse, «oh lala, mais l’ordinateur va penser à ma place».

Nous voyons que le choix, et la maitrise est une caractéristique pré-dominante dans l’apparition d’une peur, et d’un sentiment de malêtre. On peut alors se demander, quels sont les bons choix à faire pour trouver le bonheur, renoncer à toutes technologies peut-il être envisageable pour tous?

/2/ Refuser toute technologie peut-il mener au bonheur?
/1/L’analyse des évolution des technologies d’après Freud
D’après Freud, dans son livre Malaise dans la civilisation, l’évolution des technologies n’a pas fait notre bonheur:
«Sans les chemins de fer, qui ont supprimé la distance, nos enfants n’eussent jamais quitté leur ville natale, et alors qu’y eût-il besoin de télé- phone pour entendre leur voix ? Sans la navigation transatlantique, mon ami n’aurait point entrepris sa traversée, et je me serais passé de télégraphe pour me rassurer sur son sort. A quoi bon enrayer la mortalité infantile si précisément cela nous impose une retenue extrême dans la procréation, et si en fin de compte nous n’élevons pas plus d’enfants qu’à l’époque où l’hygiène n’existait pas, alors que d’autre part se sont ainsi compliquées les conditions de notre vie sexuelle dans le mariage et que se trouve vraisemblablement contrariée l’action bienfaisante de la sélection naturelle ? Que nous importe enfin une longue vie, si elle nous accable de tant de peines, si elle est tellement pauvre en joies et tellement riche en souffrance que nous saluons la mort comme une heureuse délivrance ?»

De plus Freud va plus loin et pense que c’est la civilisation qui est la raison de notre Malheur:
«c’est ce que nous appelons notre civilisation qu’il convient de rendre responsable en grande partie de notre misère; et de l’abandonner pour revenir à l’état primitif nous assurerait une somme bien plus grande de bonheur. Je déclare cette assertion surprenante parce qu’il est malgré tout certain – quelle que soit la définition donnée au concept de civilisation – que tout ce que nous tentons de mettre en oeuvre pour nous protéger contre les menaces de souffrance émanant de l’une ou l’autre des sources déjà citées relève précisément de cette même civilisation.»

Nous pouvons nous demander alors si la décision extrême de refuser toutes technologies modernes peut être un modèle de société à apprivoiser pour tous. Par exemple, est-il une bonne idée d’adopter la façon de vivre des Amish, ou de revenir à un modèle de société de la Grèce antique?

/2/La civilisation est elle à bannir?

Toujours selon Freud:
«Il semble certain que nous ne nous sentons point à l’aise dans notre civilisation actuelle, mais il est très difficile de juger si, et à quel point, les hommes de jadis se sont sentis plus heureux, et alors d’apprécier le rôle joué par les conditions de leur civilisation.»

«On découvrit alors que l’homme devient névrosé parce qu’il ne peut supporter le degré de renoncement exigé par la société au nom de son idéal culturel, et l’on en conclut qu’abolir ou diminuer notablement ces exigences signifierait un retour à des possibilités de bonheur.»

/3/Revenir plutôt à une civilisation où chacun fait des choix

D’après Freud, c’est finalement à chacun de se construire, et de construire son bonheur:

«La liberté individuelle n’est nullement un produit culturel. C’est avant toute civilisation qu’elle était la plus grande, mais aussi sans valeur le plus souvent, car l’individu n’était guère en état de la défendre»

Mais l’homme est fait pour vivre en société, parce qu’il lui est impossible de vivre indépendamment les uns des autres. Alors quels choix avons-nous encore?

«Aucun conseil ici n’est valable pour tous, chacun doit chercher par lui-même la façon dont il peut devenir heureux. Les facteurs les plus divers interviendront dans le choix des chemins à suivre. Tout dépend de la somme de satisfaction réelle que chacun peut attendre du monde extérieur, de la mesure où il est susceptible de s’en rendre indépendant, enfin de la force dont il dispose pour le modifier au gré de ses désirs»

/*/Bibliographie
Source:
Daniel Boy:http://www.dailymotion.com/video/xcclby_daniel-boy-directeur-de-recherche-a_tech

Jacques Ellul: http://www.dailymotion.com/video/x8er1l_jacques-ellul-et-le-progres_news

Freud: Malaise dans la civilisation (http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/malaise_civilisation/malaise_civilisation.pdf)

Wikipedia

Des racines de la Technophobie

/1/ Comment une phobie envers une technologie peut-elle apparaitre?
/1/ Quatre Facteurs anxiogènes
/2/ Analyse de quelques technologies
/3/ Qu’en est-il de la télévision?
/4/ Le cas de la société technicienne
/2/ Refuser toute technologie peut-il mener au bonheur?
/1/L’analyse des évolution des technologies d’après Freud
/2/La civilisation est elle à bannir?
/3/Revenir plutôt à une civilisation où chacun fait des choix

Evolution des objets électroniques domesique (Version intermediaire)

La lampe Bauhaus WG 24

Nickel, Bronze, Verre

1924

 

 

 

 

 

La lampe Bauhaus WG 24 est dessiné par Wilhelm Wagenfeld et fabriqué dans l‘atelier du Bauhaus à Weimar en 1924. La lampe est composée de trois parties, une plaque de base ronde, un support central: une ronde lisse colonne, qui est  fixée à la plaque de base par deux threads et retenu par au-dessous des écrous, la moitié supérieure est filetée sur laquelle repose un cadre de trois rayons soutenant une nuance en verre hémisphérique. Le commutateur de traction est de maille métallique fine, se terminant par un faîteau balle et fait saillie à partir d’une ouverture trompette, petite forme sur la manche dans le haut de la colonne. Cette lampe était l’une des premières manifestations de principes de conception du Bauhaus. il est clair que les deux modèles sont pratiquement contemporains et de montrer de façon décisive l’influence de la Hongrie, Laslo Moholy-Nagy qui a rejoint le Bauhaus en tant que Maître Forme des ateliers de métal en 1923. Moholy-Nagy fondamentalement changé la pratique de l’enseignement au sein des ateliers de métal. Il a réorganisé selon le mandat donné à lui par Gropius « comme un atelier de design industriel» (Bauhaus 1919-1928 à New York, MOMA, 1938). Il a encouragé les étudiants à se concentrer sur une approche géométrique de problèmes formels plutôt que des solutions purement décorative et d’expérimenter de nouveaux matériaux. Les résultats, en particulier des élèves tels que Marianne Brandt (voir cendrier, ACV. M73 & A-1988) et Wilhelm Wagenfeld sont depuis devenus des classiques de la La production du Bauhaus. La lampe est un des premières objets électroniques domestiqués. L’intervention de l’électricité signifie une différente manière de concevoir que les objets non électronique. L’application des différents matériaux devient un grande sujet pour satisfaire le cahier des charges. C’était une période où se trouve la transition de l ‘artisanat à l’industrie. Et cet objet fabriqué artisanalement dans un atelier convient aussi parfaitement aux processus de la production de masse. C’est pour cela qu’il est encore moderne même aujourd’hui.

Fonctions   Matériaux   Fabrications   Forme   Esthétique   Style

 

Sk4

Braun

Dieter Rams

1956-1963

 

Le design chez Braun

1- Concevoir des produits d’une valeur d’usage satisfaisante, et aboutir à un résultatesthétique accréditant l’idée d’une technologie avancée et parfaitement maîtrisée.

2- Etablir des relations formelles immédiatement perceptibles entre les différents produits Braun.

 

En 1954, le fabricant allemand Braun a invité les HfG de prendre en charge son programme de conception. Hans Gugelot a travaillé avec une équipe de la société dirigée par l’architecte Dieter Rams. La radiographie SK4, connu comme “Cercueil de Blanche Neige” en raison de son couvercle en plastique transparent. Il se trouve une excellente fusion de l’esthétique nouvelle et ancienne dans cet objet. Le bois ajoute une belle apparence élégante au produit, tandis que le design moderne en métal qui est emprisonnée entre les deux dalles bois établit un sentiment nouveau et propre pour le produit. La révolution de l’objet se situe à la configuration de l’interface, différent que les autres modéles, l’instrument de bord est sur le côté dessus, et les parties des composants sont cachées dedans, afin d’avoir un objet sans vraiment un côté caché. Le concept du design était mâture à travers les projets de Rams. On y trouve la pureté et la simplicité. C’était le design qui dirige au lieu du marketing. C’était une vraie mise pratique du fonctionnalisme.

Fonction    Forme    Style

 

Brionvega tv

 

Richard Sapper

1969

 

Ce petit portable, téléviseur plastique tubé est façonné de telle sorte que son écran s’incline légèrement vers le haut. La face d’elle est juste l’écran – pas de boutons,des boutons ou des haut-parleurs ou tout type d’entourent que ce soit. Tous les trucs accessoire est monté sur le dessus ou les côtés. Une antenne de choux télescopique à l’avant, plutôt que le dos est aussi de plus normal, un métal à charnière poignée est à fond, s’intègrent parfaitement dans le virage en haut de la boîte. Il est assis là sur des patins trapu comme un vaisseau spatial joyeuse peu, de nos jours comme bien équipée électroniquement comme tout nouveau téléviseur. Quetrahit son âge est le bulbe carré format de l’écran – ce premier objet émergé des décennies avant plat, écrans larges est devenu la norme. Fondé à Milan en 1945, spécialisée dans Brionvega téléviseurs de fabrication.Giuseppe Brion et ami ingénieur Pajetta créé une marque qui a fait de résister àl’épreuve du temps. Produits Brionvega devenus objets de culte. Les téléviseurssont dans la collection permanente des musées internationaux, dont le MoMA. Le téléviseur Algol qui me plaît le mieux, a été conçu en 1964 par l’Italien Marco Zanuso l’et son collègue allemand Richard Sapper, qui entre eux produit une série de produits durables pour Brionvega au les années 1960 en utilisant de nouveaux circuits miniaturisés. La miniaturisation des objets et la vulgarisation des polymères amènent de nouvelles possibilités de forme d’un objet. Télévision n’est plus une boîte avec un écran mais un propre objet. La nouvelle forme renvoie un nouvel usage, et l’idée du produit est ainsi évoluée.

Technologie    Forme   Usage   Style

 

 

Muji CD Player

Fukasawa Naoto

1999

 

 

 

 

Naoto Fukasawa est un designerl japonais, né en 1956. Il est diplômé de l’Université Tama Art en 1980.Après avoir agi comme chef de la compagnie américaine de bureau IDEO Tokyo, il a établi Naoto Fukasawa Design 2003. Ses œuvres représentatives incluent MUJI CD de joueur (une partie de la collection permanente, le MoMA de New York), les téléphones mobiles « Infobar» et «néon» et la marque de ± 0 appareils électroménagers et articles divers. Ces dernières années, il a publié une série denouvelles œuvres avec des entreprises italiennes B & B Italia, Driade, Magis, Artemide, Danese et Boffi, ainsi qu’en Allemagne et en Europe du Nord, et ils ont suscité beaucoup d’attention. Il est considéré comme l’un des designers les plus influents au monde. La disque commence à tourner lentement quand le player est mise en route, et que la rotation se stabilise progressivement, la musique commence à jouer. En Asie, les ventilateurs avec un commutateur à ficelle sont très courants. Quand on le déclenche, le vent  souffle. c’était un sentiment incroyable quand ces deux Image synchronisées. l’idée que tirant une ficelle pourrait susciter un dispositif musical à l’action, fait sentir la chaleur immense s’apparente à la convivialité. il était si différent de l’appareil de logements existants. Les emotions ou les expériences qu’un objet peut évoquer sont devenu les inspiration ou des facteurs préalables pour les designers. Ou on peut dire que les expérience des usage sont considérés comme la fonction d’un objet.

Scénario/ Expérience    Forme/ Matériaux    Fonction/ Usage

 

Mac book uni-body

Apple

2008

 

 

Le MacBook Pro est usiné dans un seul bloc d’aluminium. C’est une technologique sophistiquée. Plusieurs pièces sont regroupées dans un boîtier unique. C’est une rencontre de la haute technologie et l’artisanat. Cela montre le fait que, aujourd’hui, quand la frontière entre la production de masse et l’artisanat devient plus en plus indistincte, le plus grand défi du design n’est pas de chercher des compromis sous les contraintes technique, mais de trouver des prévisions qui font évoluer la technologie. Un siècle et demie plus tard, cela répond à la question posée par la Bauhaus.

Concept   Technique   Qualité