Ce jeudi 9 mars 2012, j’étais invité par Noémie Lesartre et Claire Malrieux à intervenir dans leur cours de l’ENSCI, dans le cadre de l’atelier de projet « Informe », plus précisément sur le projet « Surfaces ».
Nous avons exploré cette notion linguistique, sa logique et ses limites, et l’avons mise en relation avec le projet général du cours consistant à utiliser l’énergie du dessin comme outil d’expression des propriétés des « matières émergentes ».
Il serait un peu long de faire une restitution de cette matinée sur ce blog, je propose donc simplement à la réflexion cette définition programmatique des surfaces sur laquelle nous avons conclu : « la surface est l’offrande de la matière aux corps qui l’environnent ».
L’intérêt majeur de cette définition est de faire appel à la subjectivité des objets, des matières, des surfaces. La surface n’est pas seulement un support de communication : elle est l’agent double de la transformation. Qui manipule qui ? Pour le designer, cela peut devenir un jeu : étant donné une transformation à opérer, quelle surface rendrait possible cette transformation ? Ce jeu pourrait aussi être cubiste (comment transformer la 3D en 2D), expressionniste (comment transformer une courbe en cri), surréaliste (comment transformer le solide en liquide…)
Les surfaces concilient un nombre croissant de rôles thématiques, techniques, sensoriels ou encore esthétiques. Sous le thème des surfaces se cache ainsi un important projet de recherche fondamentale en design des interactions.
Je reviendrai donc avec grand intérêt regarder les rendus, partiels et définitifs, des élèves !