Sémiotique

Dans l’exercice n°5, il vous est demandé de dessiner un meuble d’intérieur qui exprime son engagement pour une cause. Utilisez les modèles d’analyse sémio-narrative vus en cours pour enrichir votre proposition. Elle doit être envoyée lundi 16 mai au plus tard, en format jpeg, et inclure une légende et/ou quelques notes explicatives.

Une précision sur les modalités de notation : les exercices rendus à temps seront notés sur 20. Les exercices rendus hors délais seront notés sur 10. La consigne est donc bien de réaliser au moins 4 exercices en temps voulu, mais il y a pour l’instant une forte marge d’amélioration des notes, en fonction de la quantité et la qualité de vos rendus.

Voici  les consignes des exercices 3 et 4 :

exercice 3 : les « mots-moules » : prenez un mot existant, considérez-le comme un moule, modifiez ce moule en y ajoutant une ou plusieurs lettres, et dessinez l’objet correspondant. Vous pouvez faire jusqu’à trois propositions. Chaque proposition doit être présentée sous format jpeg, avec le mot modifié titrant l’objet dessiné. Aucune autre explication ne doit être nécessaire.

Exercice n°4 : choisissez une citation tirée de l’oeuvre (complète) de l’un des auteurs de la bibliographie, et mettez-la en rapport avec un objet de l’histoire de l’art et/ou du design. En quoi la citation permet-elle de mieux comprendre l’objet, et inversement ? Quels sont leurs terrains d’entente ou de discorde ? L’exercice, sous format word, doit comporter la citation et ses références, l’objet et ses références, et le texte explicatif de 10 à 30 lignes.

Revoici, pour mémoire, la bibliographie résumée :

BACHELARD Gaston, La poétique de l’espace, Paris, PUF, 1957.

BARTHES Roland : Mythologies, Paris, Seuil, 1957.

BERTRAND Denis : Précis de sémiotique littéraire, Paris, Nathan, 2000.

BOURDIEU Pierre, Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, Paris, Seuil, 1992.

DAGOGNET François, Rematérialiser, Paris, Vrin, 2000.

DAMISCH Hubert, La théorie du nuage, Paris, Seuil, 1972.

DELEUZE Gilles, Francis Bacon, Logique de la sensation, Paris, La Différence, 1981.

DEBRAY Régis, Vie et mort de l’image, une histoire du regard en Occident, Paris, Gallimard, 1992.

DIDI-HUBERMAN Georges, Ce que nous voyons, ce qui nous regarde, Paris, Minuit, 1992.

ECO Umberto, La production des signes, Paris, Libraire générale française, 1992.

FLOCH Jean-Marie, Identités visuelles, Paris, PUF, 1995.

GREIMAS Algirdas Julien et FONTANILLE Jacques, Sémiotique des passions, Paris, Seuil, 1991.

KANDINSKY Wassily, Ecrits complets, Paris, Denoël-Gonthier, 1970.

KLINKENBERG Jean-Marie, Précis de sémiotique générale, Bruxelles, De Boeck et Larcier, 1996.

LEVI-STRAUSS Claude, Regarder, écouter, lire, Paris, Plon, 1993.

MERLEAU-PONTY Maurice, L’oeil et l’esprit, Paris, Gallimard, 1964.

PANOFSKY Erwin, La perspective comme forme symbolique, Idea, etc… !

PRADINES Maurice, La Fonction perceptive, Paris, Gonthier Médiations, 1981.

SARTRE Jean-Paul, Esquisse d’une théorie des émotions, Paris, Hermann, 1965.

STRAUSS Erwin, Du sens des sens, 1932.

VALERY Paul, Oeuvres complètes, La Pléïade.

WOLLFLIN Heinrich, Principes fondamentaux de l’histoire de l’art, Brionne, G. Monfort, 1984.

Bonne lecture, n’hésitez pas à utiliser Internet pour vous faciliter le travail 🙂

Voici deux résultats de l’exercice n°2, où il s’agissait de proposer une interface à dominante sensorielle, de mesure du temps, ou de l’espace, ou des deux.

Les images livrées ici sont brutes, je vous laisse le plaisir de vous souvenir, ou de deviner, leurs modalités d’interactions.

Les nombreuses autres propositions sont intéressantes, mais pour des raisons de format (pdf, etc.), ou de présentation non aboutie, elles ne peuvent pas être affichées. Les exigences vont désormais se préciser : format jpg, incluant la présentation du projet !

Face aux diverses problématiques de signification qui lui sont soumises, le designer doit en passer par une phase d’analyse et de maîtrise de l’architecture des systèmes signifiants, pour sélectionner et agencer ceux qui vont lui permettre de proposer des réponses créatives et synthétiques.

De plus, il est souvent demandé au designer d’assumer des fonctions pédagogiques ou commerciales, consistant à présenter, expliquer, voire approfondir par la parole la démarche conceptuelle élaborée à partir de la matière et des usages.

La démarche sémiotique permet de structurer une réflexion stratégique, et d’accompagner la conception et l’intercompréhension d’objets et de fonctions qui, inévitablement, expriment un certain rapport au monde.

Le cours a donc pour objectifs de présenter aux étudiants les plus récents modèles d’analyse de l’expression, de les exercer à la résolution de problèmes de signification dans le design, et de les accompagner dans leurs projets et leurs recherches.

Programme

09/03/2011 : Séance 1 : Questions de designer, questions de sémioticien.

23/03/2011 : Séance 2 : Perception et signification

06/04/2011 : Séance 3 : Figurativité et abstraction

20/04/2011 : Séance 4 : Les rapports sujet / objet, de la narrativité à la tensivité

04/05/2011 : Séance 5 : La quête des valeurs partagées

18/05/2011 : Séance 6 : Synthèse et perspectives

Bonjour à toutes et à tous,

Suite à notre cours sur les syntaxes sensorielles, l’exercice demandé consiste à proposer une interface sensorielle de mesure du temps et/ou de l’espace. Le temps ou l’espace mesurés ne sont pas nécessairement « objectifs ». Après tout, le mètre, l’heure, sont des unités tout aussi conventionnelles que ne le sont les « codes couleurs » ou les formules de politesse.

Quelques suggestions si besoin :

– Vous pouvez commencer en vous demandant ce que vous souhaitez mesurer.

– Essayez de rendre l’interface sensorielle agréable, ou du moins interrogez-vous sur le confort de son système de différences signifiantes.

– N’hésitez pas à reprendre des interfaces existantes (comme les montres, les GPS…) pour simplement enrichir leur dimension sensorielle.

Le résultat doit m’être envoyé par mail d’ici le lundi 4 avril.

Bonne semaine et bon travail !

PS :  La ville de Limoges propose un concours de création en porcelaine, dont le premier prix est de dix mille euros 😉 Le thème de cette année : les jeux… Tiens, c’était le sujet de ma thèse de sémiotique ! Je serai donc ravi de collaborer avec ceux d’entre vous qui souhaiteraient participer à ce jeu-concours ! http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/component/content/article/613?layout=actualites

Bonjour à tous,

Voici le premier blog du cours de sémiotique de l’ENSCI. Ce cours se déroule en six séances de 3h30. A la fin de chaque séance, un exercice est demandé aux étudiants, soit cinq exercices en tout. Pour valider le cours, les étudiants doivent, en plus de leur implication générale dans le cours, avoir rendu au moins trois exercices correctement (en suivant les consignes et dans les délais).

Le premier  exercice est un autoportrait. Il n’y a aucune exigence de ressemblance figurative, en revanche, il vous est demandé d’identifier trois systèmes signifiants (codes ou langages) qui sont utilisés dans cet autoportrait. Aucune réponse ne sera considérée comme « éliminatoire », elle sera plutôt matière à débat lors du prochain cours. Pour savoir si c’est un système, demandez vous s’il contient un réseau de différences qui font sens…

Il vous est demandé de poster sur ce blog, AU PLUS TARD LE LUNDI 21 MARS, une version numérisée de votre autoportrait, et d’offrir lors du prochain cours l’original à votre cher enseignant, qui ainsi se constituera une  collection d’oeuvres de futurs grands designers 😉

A propos de collection, ce lundi 14 mars se tient à l’hotel Drouot Montaigne une vente intéressante de pièces de design (cf. BAM deMars 2011). Je vous propose une petite visite de l’exposition ce dimanche 13, de 13h à 15h (au 15 avenue Montaigne). Ceux qui seront intéressés par le processus de vente aux enchères pourront ensuite y aller le lundi soir, pour connaître un peu mieux les côtes actuelles du design.

A bientôt

Aymeric d’Afflon

Edit : Voici quelques rendus ayant passé toutes les barrières technologiques :



Notez l’efficacité maximale de Fanny, qui trouve 7 systèmes signifiants dans son autoportrait : – l’écriture ; – le vêtement ; – la coiffure ; – la couleur ; – le geste ; – le support ; – le tracé. Elle s’appelle Fanny, c’est une jeune fille dynamique, qui a envie d’être heureuse, n’est pas si différente des autres… Et aime se simplifier la vie, ce qui est une grande qualité pour une designer !

Quant à l’autoportrait de droite, une question reste en suspens : ne devrait-elle pas choisir d’inverser la position du « non » et du « oui » ?…