Forte mobilisation à Bleau

Isn’t It Cute? 😉







Plusieurs centaines de manifestants selon les organisateurs et quelques uns selon la police, ont défilé dans la forêt de fontainebleau pour dénoncer les pratiques de certains grimpeurs négligents qui ne remportent pas leurs déchets. Un ras le bol exprimé par les animaux de la forêt qui subissent la paresse et le manque de civisme de certains grimpeurs et randonneurs et se retrouvent envahis de détritus.

Jack le scarabée président du collectif « Remportez vos déchets » fait part de sa satisfaction « Une grande mobilisation des amis et résidents de la forêt qui me réjouit. Il y a un ras le bol des habitants de la forêts face à la stupidité des certains grimpeurs et randonneurs qui viennent dans notre forêt. Nous sommes content de les accueillir mais ils doivent respecter les règles, remporter ses déchets n’est pas si compliqué, pourquoi cette attitude, cette négligence ? » Mais Jack d’ajouter « Je sais que nous sommes suivis par des grimpeurs conscients de leur responsabilité et qui nous le constatons certains ramassent les déchets des autres, on les remercie, mais tout le monde doit faire sa part du travail. »

Certains étaient venus de loin pour soutenir leurs amis tels Gérard le lion et Flintz le Zèbre qui venus de Rocklands nous font part de leur inquiétude « Si ce sont les mêmes qui laissent leur poubelle à Bleau et qui viennent ensuite à Rocklands, on n’en veut pas ! ». Ou encore une délégation d’Annot, venue en voisin… Martin le mouton nous raconte « C’est comme une transhumance de venir à Bleau, pour retrouver des paysages si fameux, mais là on était consterné de voir tous les détritus abandonnés, canettes, bouteilles, mégots, papiers… ».

Quelques échauffourées en marge de la manifestation ont eu lieu entre des manifestants et des grimpeurs. Aucune arrestation mais juste des égratignures. Un grimpeur mordu par un lion a déclaré « Oui, c’est pas juste, il m’a juste échappé des mains ce papier ». Il repartira cependant dans sa voiture sous les huées des manifestants encore présents.
Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme. A noter qu’après leur passage, aucun détritus ne jonchaient les lieux. Enfin aucun déchet en plus !

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L’orange de Bruno Munari

Un texte emblématique du design…

« L’orange est constituée par une série de containers modulés en forme de quartiers disposés circulairement autour d’un axe central sur lequel chaque quartier appuie par son arête rectiligne, tandis que toutes les arêtes courbes tournées vers l’extérieur proposent comme forme globale une sorte de sphère.
L’ensemble de ces quartiers est recueilli dans un emballage très caractérisé tant sur le plan de la matière que sur celui de la couleur : assez dur sur la surface extérieure et revêtu d’un rembourrage souple intérieurement qui sert de protection entre l’extérieur et l’ensemble des containers. Le matériau est partout de même nature mais se différencie opportunément au niveau de la fonction. Chaque container est à son tour constitué par une pellicule plastique nécessaire pour contenir le jus et facilement détachable de l’ensemble. Chaque quartier est maintenu par un très faible adhésif. L’emballage selon l’habitude actuelle n’est pas à rendre au fabricant et peut être jeté. Chaque quartier épouse exactement la forme de la denture humaine, ce qui fait qu’une fois sorti de l’emballage on peut l’appuyer entre les dents et en extraire le jus par une légère pression.
D’habitude les quartiers contiennent en plus du jus une petite graine de la plante qui a produit le fruit. Un petit cadeau que la production offre au consommateur pour le cas où celui-ci désirerait avoir une production personnelle de ces objets. Il faut remarquer le désintérêt économique d’une telle idée, et par contre le lien psychologique qui s’établit ainsi entre le consommateur et la production. Personne ou en tous cas très peu de gens commenceront alors à semer des orangers, mais l’offre de ce cadeau hautement altruiste, l’idée de pouvoir le faire, libère le consommateur du complexe de castration et établit un rapport de confiance autonome et réciproque.
L’orange est donc un objet presque parfait où l’on retrouve l’absolue cohérence entre la forme, la fonction et la consommation. Seule concession décorative si l ‘on peut dire : la recherche de la matière à la surface de l’emballage, traitée en « épluchure d’orange », peut-être pour rappeler la pulpe à l’intérieur des containers. De toute façon, c’est un minimum de décoration parfaitement justifié, il faut bien le reconnaître. »

Bruno Munari, Good design, Corraini, 2003