« Jared (17, TN) also recognizes that privacy is usually understood in terms of space, but he believes that it is impossible to actually achieve physical privacy because everyone is always invading his space; he lives in a one‐room apartment with his brother, his father, and his father’s down‐on‐his‐luck friend. Given few opportunities to experience physical privacy, he focuses instead on what he has control over: his thoughts. “The only privacy we’ve got left in our lives is what we don’t say and what we don’t do, and that’s really what tells the most about people, is not just the thoughts but what do they not want people to know.” In this way, Jared settles for privacy in his head because of his inability to control his physical environment. «
Social Privacy in Networked Publics: Teens’ Attitudes, Practices, and Strategies
Danah boyd and Alice Marwick.
ARTICLE ENTIER :
http://www.danah.org/papers/2011/SocialPrivacyPLSC-Draft.pdf
Il existe des dizaines d’articles portant sur le sujet de la vie privée des jeunes depuis l’arrivée du numérique, cherchant des causes culturelles, générationnelles, psychologique à cette absence évidente de tout sens de la vie privée, de l’intimité et du personnel…
Pourtant celui que j’ai choisi à un discours totalement différent.
Il n’est pas accusateur envers les adolescents et surtout il s’appuie sur une démarche beaucoup plus poussée et à mon sens beaucoup plus juste.
Danah Boyd a réalisé entre 2006 et 2008 un étude ethnographique dans 20 états Américains qui a donné lieu a des centaines de minutes d’interview de « teenagers » et elle s’est basée sur tous ces témoignages.
Elle n’a pas voulu voir les adolescents comme un entité étrange et incompréhensible que l’on observe et essaye de sonder de loin.
Elle a fait un véritable travail de terrain en essayant de comprendre leurs codes, la façon dont ils gèrent leur informations, créent des groupes, partagent leurs photos et leur musique ou les cachent à certains par des stratégies très intéressantes de cryptages non compréhensible par les « non-initiés ».
Et c’est une chose que je voudrais appliquer a mon travail.
Cette immersion totale dans un sujet qui permet de voir les choses de différents points de vue, de rétablir un équilibre.
Car finalement, ce que fait Danah Boyd ici c’est commencer par mettre en doute la définition même que nous avons de la vie privée, avant de commencer a en parler.
C’est a dire qu’elle part de la racine du problème puis remonte en passant par chaque protagoniste de « l’affaire ». Ce qui lui permet de dresser un tableau extrêmement complet et d’avoir une vision d’ensemble.
Ce socio-ethno-psycho-journalisme me semble être un modèle de travail applicable dans la recherche « pré-projet de design ». Dans le sens ou, je pense, l’immersion et la connaissance poussée d’un sujet est souvent un atout pour la justesse d’une proposition.