Je vais vous donner quelques informations sur l’interface homme-machine (BCI, brain computer interface), sujet que nous avons traité à Grenoble le semestre dernier.
Le BCI permet de contrôler des objets à distance grâce à l’activité cérébrale. Pour cela, 3 entités doivent être considérées.
_Le cerveau, constitué de différentes zones, qui émet des signaux électriques.
_Les électrodes, qui viennent capter ces signaux, pour les restituer à
_La machine qui interprète ces signaux.
Nous avons travaillé avec une technique non invasive. C’est à dire que l’ensemble des captations se font SUR le crâne, et non à l’intérieur (invasive).
Les résultats sont certes moins efficaces et précis mais rassurent (bien sûr) l’usager, et sont déontologiquement, socialement, politiquement… plus acceptables.
Je ne peux vous donner les documents que nous avons emmagasinés, car confidentiels. Je vous transmets cependant des références, exemples…
Je vous joins d’abord un document que nous avons réalisé de manière à expliquer succinctement le principe du BCI. Le principe du BCI
Nous partons du cerveau… Celui-ci possède plusieurs zones, ayant chacunes une fonction précise (langage, motrice…). Les électrodes, qui captent le signal électrique
du cerveau, vont être placées sur ces zones, de manière à capter l’info désirée. Je me place sur la zone motrice si je veux capter le message qu’envoie mon cerveau
lorsque je bouge la main par exemple.
Ces électrodes vont interpréter le signal pour le transmettre à une machine. La transmission peut être filaire, sans fil, avec électrodes sèches, humides…
Il y a des variations de qualité de signal en fonction de la méthode employée. Il n’y a cependant pas de « meilleures méthodes ». La qualité du signal est plus performante
avec des fils et des électrodes humides (facilitent le contact crânien)certes, mais la mise en place est fastidieuse. Tout dépend de l’usage recherché !
Trois types d’interface s’en suivent:
_P 300, consiste à faire une sélection parmis une série que notre cerveau sélectionne. Par exemple, si j’ai une grille chiffrée, que je me focalise sur le « 5 », rapidement
(avec un peu d’entrainement…) je peux sélectionner le « 5 ».
_le neurofeedback, qui est un retour direct de notre activité cérébrale. Je pense à bouger le bras, mon bras bouge, c’est un neurofeedback…
_le brainswitch, est une commande activée grâce à une intensité d’activité cérébrale. On peut, en gros, se concentrer de manière plus ou moins forte sur une action:
fermer la main par exemple. Et en fonction de cette concentration, on détermine un niveau à atteindre pour activer un interrupteur. Le niveau déterminé permet de ne
pas activer un switch de manière involontaire, ni de manière trop difficile. Un calibrage et un entrainement sont nécessaires.
On a souvent pris l’exemple de la main car l’ensemble des gestes moteurs exercent une forte activité cérébrale. Il est ainsi facile d’éxécuter un brainswitch en bougeant.
Qualité ou défaut.
Enfin, voici quelques usages que nous avons abordés, qui peuvent nous servir pour cibler l’étendue des possibilités de commande.
La photographie par simple pensée ;
Une perception altérée et modifiée de notre environnement par gestes et pensée ;
La rééducation de personnes atteintes de pathologies neurologiques ;
Le suivi de personnes épileptiques ;
L’aide aux personnes alitées en hôpital ;
L’aide aux individus atteints de la maladie de Parkinson ;
L’aide à la concentration et l’isolement au travail ;
L’accompagnement des personnes souffrantes d’insomnies ;
Créer de la musique par le geste et la pensée ;
Créer des entrainements psychologiques pour le sportif ;
Donner des possibilités de bien être et de détente…
Une interface accompagne généralement les services, pour avoir un feedback, un journal de bord de son activité cérébrale pour assimiler le produit et ses actions.
Ce que je vous annonce est malheureusement un contracté d’un travail de 5 mois. Il y a donc de vrais raccourcis. Si vous voulez des exemples précis, des cas concrêts,
je pourrai peut-être vous aiguiller davantage.
Il est important de savoir que cette technologie est en développement, la captation, la mise en place, l’entrainement seront de plus en plus efficaces !
Aujourd’hui la technologie est très perturbée par les mouvements, qui sollicitent énormément l’activité cérébrale !
Les imprécisions sont également dues à la confidentialité. Ce document reste néanmoins une base à des discussions que nous pouvons avoir ensemble.