Naga ou l’espace domestiqué

Un fauteuil et un tapis invitent à s’asseoir. Le fauteuil se transforme selon les personnes qui marchent sur le tapis, les objets qui l’approchent, les moments de la journée. Seul, délaissé, il respire, soupire et s’ennuie parfois. Il minaude pour se montrer, fait le beau pour nous attirer.

S’il s’énerve c’est qu’il a mauvais caractère : si on s’endort trop longtemps dessus, il sursaute, réveille et se fait inconfortable. Mais il invite aussi à la paresse, au repos, en changeant de forme pour se faire chaise, fauteuil ou confident.

Campé sur ses quatre pattes en chêne avec son ventre qui renferme toute la technologie, il est inspiré du fauteuil traditionnel. Son revêtement capitonné cache des zones érogènes: des capteurs qui activent des fonctionnalités. Si on le pince on prend le risque qu’il devienne raide et nous tourne le dos !

Le tapis définit une zone de captation capable de ressentir des variations, une présence, quelqu’un qui approche ou s’éloigne…

Le tapis et le fauteuil de Naga agissent en complices pour se préparer à l’arrivée d’un locataire ou de son propriétaire.

Au fur et à mesure du temps, Naga apprend à reconnaître les situations, les personnes, les moments. On imagine que chaque Naga construit alors son propre caractère. Naît ainsi une vraie complicité entre Naga et son « maître ».

Pauline Gilain
Mélanie Husson
Roman Pin
Romain Remigereau
Claire Trefoux