Borne Muséographique, Cimetière du Montparnasse (+ Totem Digital) | Synthèse personnelle de la phase d’observation

Synthèse des observations :
Dans un premier temps nous avons utilisé notre étonnement, notre œil d’observateur non averti pour observer le contexte, le dispositif et les usages du lieu. Dès la première observation nous nous sommes rendus compte que peu de personnes se dirigent vers la borne muséographique mais directement vers le panneau imprimé, plus large, plus visible et vraisemblablement plus usité. Lors de la deuxième observation nous nous sommes donc concentrés sur les interactions avec ce panneau pour essayer de comprendre comment les passants accèdent à l’information et comment ils l’utilisent pour s’orienter. Conjointement nous essayons de comprendre les usages d’un tel lieu. Le cimetière du Montparnasse est un lieu de passage, du Boulevard Edgar Quinet à la rue Froideveaux. Il accueille des publics très différents : visiteurs et touristes (étrangers et Français), propriétaires d’une concession funéraire, habitants du quartier, passants, salariés du cimetières….

Description du lieu :
Créer en 1824 c’est un vaste espace de 18,72 ha. Ce lieu est riche en œuvres d’art anciennes et modernes et accueille parmi ses 42 000 sépultures d’illustres défunts du monde des arts et des lettres. C’est aussi un important espace vert comptant plus de 1200 arbres d’espèces variées (sophoras, érables, tilleuls…).

Les passages devant le panneau imprimé :
Les gens sont majoritairement en couple, les groupes sont composés de 3 à 5 personnes. Les gens restent en moyenne 25 à 30 secondes devant le panneau.
Le panneau et le plan papier deviennent rapidement des objets de dialogue entre les usagers.
Les gens montrent du doigts ce qu’ils regarde, c’est une manière de partager et de comprendre l’information ensemble. Beaucoup de personne se succèdent à intervalles très courts, 1 à 2 minutes. Le contenu informatif doit donc être assimilé rapidement pour laisser la place au usagers suivant. Devant le panneau il est possible d’ être trois à quatre personnes, difficilement plus. Les gens attendent donc leur tout pour être plus proche et lire plus facilement le plan et la liste des tombes. Lorsqu’il y a trop de luminosité et que le soleil est au Zénith les gens se protègent le visage devant le panneau imprimé. L’ écran de la borne muséographique devient quant à lui, difficilement consultable. Le panneau imprimé est haut (donc visible de loin), les gens lèvent légèrement la tête pour lire, tandis qu’ils baissent la tête pour regarder l’écran de la borne. Pour ceux habitués à l’orientation du plan (Nord-est, Sud-ouest) il tournent la tête devant la borne pour se ré-orienter. L’orientation du plan semble donc être vraiment importante pour accéder facilement à l’information. D’ailleurs notre observation montrera que certaines personnes ont du mal à lire un plan et à s’orienter.
Les objets périphériques sont aussi intéressants. Certains arrivent avec un guide de Paris (« Le guide du Routard », « Village de Paris »…), certains avec des tablettes, téléphones (smart-phones), appareils photographiques, calepins, mais aussi et avant tout le plan papier du cimetière qui semble être l’objet le plus adapté puisqu’il permet d’avoir l’information et de s’orienter tout au long de la visite.

Les usagers du lieu :
Toutes sortes de personnes défilent dans ce lieu. Des touristes, des familles, beaucoup de couples, des gens qui reviennent du marché, donc probablement des habitants du quartier Montparnasse. Des gens qui reviennent de la gare (avec leurs valises), des gens qui viennent prendre le soleil et déjeuner dans cet espace vert et calme, des spécialistes du contenu historique, des gens arrivés par hasard… Comment adapté le dispositif de borne muséographique à un panel d’usager aussi large ?

Compte-Rendu d’Arnaud Wink (PDF version du mercredi 23 mai)

Ce contenu a été publié dans 02_TRAVAIL EN CLASSE, Borne Muséographique (75014), Totem Digital (75001) par Arnaud Wink. Mettez-le en favori avec son permalien.

A propos Arnaud Wink

-- Arnaud Wink Après un Diplôme Supérieur en Arts Appliqués à Strasbourg, j'intègre l'ENSCI-Les Ateliers en septembre 2011. M'intéressant à l'innovation sociales et à la co-conception, ce cours d'anthropologie me permet d'avoir un regard plus fin, plus analytique mais aussi plus globale sur l'objet et son interaction au public. L'observation permet aussi de déceler des usages et des besoins qui ne peuvent apparaître que dans l'action, sur le terrain. Dans cette dynamique le designer se doit de concevoir des objets, avant tout pour l'humain.

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