80000, c’est le nombre d’objets qui se trouvent dans les reserves du Centre National des Arts et Métier – Cnam qui nous ouvre ces portes ce semestre et nous donne la possibilité de travailler à partir d’une collection d’objets techniques gigantesque qui se trouve dans un bâtiment dédié à leur conservation dans la ville de Saint Denis.
Ce semestre sera consacré à la production d’objet techniques fictifs que les étudiants du studio de création devront imaginer, produire et exposer. Une exposition qui aura lieu au musée des arts et métier en fevrier 2014. Pour cela nous ferons un travail d’immersion guider sur place par l’historien des techniques Girolamo Ramunni. Cette collection est composée de 7 catégories : instrumentation scientifique, matériaux, construction,communication, energie. Vous circulerez à travers ces couloirs infinis de vitrines où sont exposés : horloge, ordinateurs, machine à écrire, appareils électroménagers, microscopes, téléphones mais aussi voitures, moto, vélo,…
Vous devrez alors choisir votre catégorie et créer en volume dans les ateliers un objet imaginaire, inédit l’objet manquant de la collection. Au-delà de cet objet vous devrez aussi imaginer les usages dont il est porteur et créer une vidéo, un scénario d’usage qui montre le fonctionnement de cet objet. Tout au long du semestre un séminaire composé de 4 rendez-vous accompagnera votre réflexion. Nous aborderons avec nos invités la question de l’archéologie industrielle. Vous aurez ainsi l’occasion de venir écouter et dialoguer avec des historiens des techniques, théoriciens de l’architecture, des chercheurs en archéologie industrielle, des artistes.
Aussi nous organiserons des groupes de travail autour de 4 axes :
1. Traduction des gestes techniques : peut-on conserver une histoire de la gestualité technique ?
2. A la recherche du chaînon manquant : peut-on établir une généalogie des objets techniques ?
3. Indices et traces dans les structures matérielles : quel dialogue établir avec des objets « muets » ?
4. L’aura du récit dans l’écosystème de l’objet : comment le récit de l’objet survit lorsque le contexte a disparu ?