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Protection Sociale en Outre-Mer: Les prestations sociales, la santé et la Guadeloupe.

Protection Sociale en Outre-Mer: Les prestations sociales, la santé et la Guadeloupe. Posted on 2 décembre 2020Leave a comment

LA SYNTHÈSE 

Durant notre phase d’enquête nous avons pu interroger 3 personnes, une assistance sociale martiniquaise, une retraitée couverte à 100% et rattachée à la MGEN ainsi qu’un étudiant de 19 ans. 
De ces interviews ressortent quatre points importants. 
La méconnaissance des services et fonctionnements de ceux-ci. La fracture générationnelle La fracture numérique Le mépris de la classe politique quant aux DROM COM. 

En premier lieu, la méconnaissance des services peut être appliquée et généralisable à l’ensemble du territoire français. La complexité de ceux-ci et les différentes ramifications et institutions auxquelles le.a particulier.e fait face demande une gestion et une organisation nécessitant des aides extérieures. Aux Antilles, cette méconnaissance est renforcée par les modes et conditions de vie.  Tout le monde n’a pas accès de manière permanente à une connexion internet ou à une ligne mobile faisant apparaitre des formes de disparités et de discrimination quant à la réception des aides et des services. Avoir par exemple en sa possession une adresse mail n’est pas toujours évident et le réflexe de la consulter de n’est pas aussi ( du moins pour certaines générations).

Cette méconnaissance est renforcée par la fracture générationnelle et numérique. Une méfiance face aux outils numériques de la part des « anciennes » générations existe et peut parfois entraver le bon déroulement des démarches et parcours de recouvrement des aides de santé. Tout le monde n’a pas dans son entourage des enfants ou petits-enfants permettant d’établir un lien, une sécurité et une aide vis-à-vis des démarches à effectuer. De plus, ces fractures s’illustrent par les modes de fonctionnements des différents services ( CGSS , CCAS… ). Ces services ne sont  « pas à la pointe de la technologie » et les versions papiers sont encore de mise. Bien que les formulaires et documents soient disponibles en ligne, il est généralement nécessaire de se déplacer dans un CCAS ou bien de s’adresser directement aux assistant.e.s sociaux des hôpitaux afin d’effectuer ses démarches. En somme,  la dématérialisation de ces services laisse encore flou les orientations des démarches. 
Aux court de nos interviews nous nous attendions à aborder nos problématiques au travers du prisme de la discrimination, néanmoins celui-ci ne nous en diffracta que peu d’éléments; outre une discrimination « matérielle » ( vis à vis des moyens et disponibilités des particulier.e.s // présente finalement sur l’ensemble du territoire mais renforcée aux Antilles de part les situations socio-économique des îles. ), le discours ressortissant était bienveillant, prônant une égalité et un droit commun face aux prestations et aides pour la santé. 
Nous notons aussi la place importante de la carte vitale, sujet revenant souvent au sein de nos interviews. Malgré son fonctionnement flou pour les différents intervenants, celle-ci reste « graalique » et occupe une place centrale dans les démarches de santé. 
Dernier point retenu, le mépris de la classe politique face aux DROM COM.  Les prises en charge sont entravées par l’attention que portent les politiques vis-à-vis des réalités des Antilles et font apparaître des disparités au sein de celles-ci. Outre les catastrophes naturelles ayant lieu, il existe un décalage entre les réalités de l’île ( chlordédones, cancer du sein ,plafonds des aides changent … ) et la mise en place de service au sein de celle-ci. 
Par la suite des interviews, deux points d’amorce nous semblent pertinents. 
La compréhension des services ou les améliorations possibles des services. Nous avons la volonté de créer des outils tangibles et non axés sur le numérique. 

LA PROPOSITION 

Après cette phase de recherche, nous avons voulu nous diriger vers des modes de médiation tournés vers la compréhension et la facilitation d’accès aux informations et contenus relatifs à ces services et prestations. Pour ce faire, et à la manière et des mairies mobiles, nous nous orientons vers des séries d’ateliers prenant place au sein d’une « roulotte » . L’idée est de recréer une méthodologie et une collecte de données sensibles propre aux usager.e.s quant aux diverses ressources » auxquelles iels ont accès. 

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