Comment expliquer la chute de la lecture chez les enfants?

Le rapport explique ce décrochage des activités solitaires par le progrès des activités sociales liées à l’âge. Elle range dans les activités solitaires le jeu vidéo – qui demeure malgré quelques exceptions assez solitaires chez les plus jeunes (dont la pratique chute après 14 ans – peut-être remplacé par d’autres formes de jeux, qui ne passent plus par la console, mais plutôt par l’internet ?)-, ou la diminution du temps passé devant la télévision après 11 ans (certainement remplacé par d’autres formes de consommation vidéo plus communautaires). La fulgurante progression de la communication directe via le mobile exprime tout à fait cela : les activités solitaires sont très tôt remplacées par des activités socialisantes. Dit autrement, même enfant, on n’a pas envie de faire des choses tout seul.

Rendre le livre plus social

Il y a assurément ici une piste à explorer, au moins pour mieux mesurer l’impact d’une sociabilité du livre renforcée. Dans l’apprentissage comme dans l’appropriation sociale des objets culturels, le fait de parler de ce qu’on fait/écoute/regarde et de le partager avec d’autres est capital. Or, de ce point de vue, le livre est moins bien loti que le jeu, le film, la musique ou le web, notamment parce qu’il est exigeant en temps passé, plus encore parce qu’il connait moins que les autres des effets de masse, de nouveautés… Oui oui, vous m’entendez bien le dire, on pourrait presque regretter qu’il n’y ait pas des phénomènes de bestsellers plus forts dans le livre (et ceux-ci ont plutôt tendance à diminuer il me semble : le niveau de vente des bestsellers ayant plutôt tendance globalement à se tasser). Non seulement le jeu, le film ou la musique sont une pratique moins isolante et moins impliquante (au moins en temps si ce n’est en concentration), mais ils connaissent plus des phénomènes de partages et de prescription par les pairs que les livres.

Source: LeMonde.fr

Kobo Reading Life : une première application du concept de lecture sociale

L’équipe derrière l’application croit aux changements apportés par les réseaux sociaux dans nos pratiques de partage. Alors que la lecture est souvent qualifié d’activité solitaire, chez Kobo, on pense que nous sommes à un moment où elle va devenir sociale. Cependant, ils sont conscients qu’il faut laisser la liberté au lecteur d’utiliser (ou pas) ces fonctionnalités. Du simple partage sur Facebook au déblocage de badges de lectures en passant par les liens contextuels, il y en a pour tous les goûts.

Source: eBouquin.fr

 

Extrait article du Monde

Il n’y aura pas UNE liseuse, mais DES liseuses

Ce que ces exemples nous disent c’est qu’il n’y a pas qu’un support unique de lecture, mais bien plusieurs. Que selon ses usages, on va s’orienter vers l’un ou l’autre de ceux-ci. Que cette gamme va être appelée à se développer. Ce que nous disent également ces exemples, c’est qu’il y a encore de l’espace pour concevoir des liseuses adaptées à des cibles de publics spécifiques et à des contenus spécifiques. Ce que nous montrent ces exemples, c’est que le support ne suffit pas : c’est un écosystème qu’il faut mettre en place. La librairie du Nook d’ailleurs ne met pas en avant les mêmes contenus que celle du Kindle.

Source: LeMonde.fr