La médiation culturelle ou scientifique vise à imaginer des canaux, des artifices, des objets … permettant de mieux se saisir d’un contenu complexe, qu’il s’agisse du sens d’une oeuvre d’art ou d’une collection muséographique, d’un contenu scientifique, ou d’un thème de société autour duquel on estime qu’il y a un défaut de communication publique. La médiation peut alors avoir une visée pédagogique, didactique ou informative. Cependant, se pose la question du niveau de connaissance des publics à qui l’on s’adresse. « L’autre » est il toujours le même ?

Exemples :
• La Table des Matières, association d’éducation artistique
• Maria Montessori, matériel pédagogique (le cube binomial)
• Fanny Prudhomme, Les Parleuses, kit d’éducation à la sexualité (testé avec le planning familial d’Evry)

La médiation peut viser l’appropriation d’un contenu complexe dans le but de se positionner sur une question, de développer un point de vue personnel. C’est le propos de l’éducation populaire : au-delà de rendre accessible un contenu, il s’agit bien d’induire une pensée réflexive, ou critique. La mise en forme du contenu et les outils proposés conditionnent à nouveau une certaine forme de mise en débat, un vocabulaire, une manière de classer les arguments, ou de les restituer. La manière de présenter le contenu ou la question va induire un certain niveau de réflexion ou d’argumentation.

Exemples :
• Un livret pour transmettre la méthode du Porteur de Paroles, par la SCOP le Contrepied (voir aussi la Scop Le Pavé)
• Politique Fiction, une plate forme de débat imaginé par le Studio Design F(r)iction
• Les Éclaireurs, programme de La 27e Région (épisode 5, l’achat public)

Une médiation peut également avoir pour but de choquer pour provoquer la réaction, la réflexion ou la prise de position. Cela peut passer par la présentation d’un scénario dystopique, ou au contraire pari un artefact ultra-réaliste, comme dans le design fiction, radical ou critique. La communication militante peut également jouer sur une confusion volontaire entre la réalité et la fiction, poussant le spectateur à faire un effort de discernement, à se questionner sur l’acceptabilité de la proposition, ou à poser un jugement moral sur la situation. Enfin, des formes d’activisme jouent également sur la mise en fiction du réel pour porter une critique sociale radicale.

Exemples :
• The Yes Men, projet Survivabals, voir aussi cette ressource.
• Projet Soulaje, Design F(r)iction
• Sea Shepherd, campagne contre la captivité des animaux marins